Un système national de paiement va être mis en place selon les meilleurs standards internationaux.
Le projet PAMIF, dont le coût s’élève à 5,6 millions de dollars américains, doit durer 36 mois.
Abidjan, le 13 juillet 2018 – Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour la région Afrique du Nord, et Abdel Aziz Ould Dahi, gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie (BCM), ont donné, lundi 9 juillet 2018 à Nouakchott, le coup d’envoi du Projet d’appui à la modernisation des infrastructures financières en Mauritanie (PAMIF).
« Le projet que nous lançons aujourd’hui symbolise la rencontre entre les orientations annoncées dans la déclaration de politique du gouvernement et l’ambition de la Banque africaine de développement d’accompagner la transformation des économie africaines », a indiqué Mohamed El Azizi, ajoutant : « Ce projet va dans le sens des orientations du gouvernement, notamment en matière d’amélioration de l’environnement des affaires et de modernisation du secteur financier ».
Le directeur général a souligné l’engagement de la Banque à accompagner les pays à travers les priorités qu’elle s’est fixées, les High 5, mettant également l’accent sur le financement comme axe transversal et primordial qui requiert l’existence d’une infrastructure fiable pour assurer les flux financiers à l’échelle nationale et entre les pays.
Mohamed El Azizi a précisé que le système national de paiement qui sera mis en place selon les meilleurs standards internationaux permettra de fluidifier, de sécuriser, de fiabiliser et d’amplifier les flux financiers, et de générer l’éclosion de nouveaux services financiers digitaux. Ces derniers devront être en mesure de répondre aux attentes de la population et de contribuer à l’accélération du rythme de la croissance de l’économie.
Le coût total du PAMIF s’élève à 5,6 millions de dollars américains. Il sera financé à travers un prêt d’un montant de 5 millions accordé par le Fonds africain de développement (FAD) et une contribution de 600 000 dollars du gouvernement mauritanien. Avec un taux de 1 % sur une maturité de 25 ans, ce prêt sera exécuté par la BCM.
Le PAMIF, qui doit s’étendre sur 36 mois, entre 2018 et 2020, complète d’autres interventions opérées par la Banque en matière d’amélioration du climat des affaires et de disponibilité des ressources financières auprès des banques commerciales mauritaniennes pour accompagner le développement des entreprises dans le pays. Approuvé en décembre 2017, il a été adopté par le parlement mauritanien le 31 mai 2018.
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence, notamment, de Mohamed Ould Kembou, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des finances, chargé du budget, Yacine Fal, directrice générale adjointe du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique du Nord (RDGN) et du président de l’Association professionnelle des banques de Mauritanie (PABM.)
Source BAD