CHANCEUX. En étudiant une enzyme dévoreuse de plastique, les chercheurs en ont conçu une encore plus efficace, par accident...
Des chercheurs américains et britanniques ont conçu par hasard une enzyme capable de détruire du plastique.
Cette découverte pourrait contribuer à résoudre le problème mondial lié à ce type de pollution, selon l’étude publiée ce lundi dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
Une enzyme encore plus efficace
Les chercheurs ont concentré leurs efforts sur une enzyme découverte au Japonil y a quelques années : l’Ideonella sakaiensis. Elle se nourrit uniquement d’un type de plastique, le polytéréphtalate d’éthylène (PET), qui entre dans la composition de très nombreuses bouteilles en plastique.
L’objectif était de découvrir la structure de l’enzyme, appelée PETase, et de comprendre son fonctionnement. « Ils ont été un peu plus loin en concevant par accident une enzyme qui est encore plus efficace pour désagréger les plastiques PET » que la PETase naturelle, explique l’étude.
« La chance joue souvent un rôle important dans la recherche scientifique fondamentale et notre découverte n’y fait pas exception », a expliqué John McGeehan, coauteur de l’étude. Cette découverte « suggère qu’il y a de la marge pour améliorer davantage ces enzymes, pour nous rapprocher encore d’une solution de recyclage pour la montagne en constante croissance de plastiques ».
Huit millions de tonnes de plastiques par an
Les chercheurs travaillent maintenant à améliorer les performances de l’enzyme dans l’espoir de pouvoir un jour l’utiliser pour détruire les plastiques de manière industrielle.
Plus de huit millions de tonnes de plastiques aboutissent dans les océans de la planète chaque année. Malgré des efforts en matière de recyclage, la grande majorité de ces plastiques peut perdurer pendant des centaines d’années. L’inquiétude ne fait que grandir quant à la toxicité de ce dérivé du pétrole et son impact sur la santé des générations futures et de l’environnement.
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