Le président Mohamed Ould Abdelaziz s’est finalement rétracté sur l’organisation d’un référendum populaire pour l’adoption des réformes constitutionnelles adoptées lors d’un dialogue politique en l’absence des principaux partis de l’Opposition dans le pays.
A l’issue du dialogue politique en octobre 2016 pourtant le président mauritanien avait promis à ses concitoyens l’organisation d’un référendum populaire pour introduire les amendements constitutionnels courant 2016. Une date qui a aussi été décalée.
Les difficultés de trésorerie de l’Etat seraient à l’origine de ce revirement sur le référendum populaire qui avait été soumis, sans succès, au financement de bailleurs de fonds traditionnels.
A l’issue de ce dialogue, par ailleurs, le président Mohamed Ould Abdelaziz avait déclaré son abstention à briguer un troisième mandat dont ses adversaires le soupçonnaient. Outre les changements sur l’hymne national et le drapeau, les réformes constitutionnelles qui seraient dans cette nouvelle dynamique soumises au Parlement concernent le cas d’empêchement du président, la suppression du Sénat qui sera remplacé par des conseils régionaux, l’implosion de Haute Cour de justice dont les compétences seront partagées entre le Conseil constitutionnel et les tribunaux existants.
Ces réformes qui ne font pas l’unanimité parmi les mauritaniens accentuent encore la crise politique entre le régime en place et l’Opposition dans le pays qui n’y a jamais été associée.
Ces propositions de réformes, rappelle-t-on enfin, interviennent alors qu’en mars 2019, le président Mohamed Ould Abdelaziz devrait avoir quitté le pouvoir.