
La 11ᵉ session ordinaire de la Conférence ministérielle sur la coopération dans le domaine de la pêche entre les États d’Afrique-Atlantique s’est ouverte ce mercredi dans la capitale ivoirienne, réunissant des délégations de haut niveau des 22 États membres de l’organisation. La Mauritanie y est représentée par le ministre de la Pêche, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, M. El Fadil Sidaty Ahmed Louly, accompagné d’une délégation technique de son département.
Une plateforme d’échanges et d’exposition
En marge de la session ministérielle, l’hôtel Sofitel Ivoire a accueilli le lancement d’une exposition dédiée au secteur de la pêche et de l’aquaculture. Cet événement parallèle, décrit comme un espace clé pour discuter des perspectives de développement dans la région, a permis aux acteurs du secteur de partager innovations, bonnes pratiques et visions pour une exploitation durable des ressources maritimes.
Cérémonie d’ouverture sous le signe de la coopération
Présidée par M. Robert Bigre Mambé, Premier ministre de Côte d’Ivoire, la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de ministres, hauts fonctionnaires et experts internationaux. Dans son allocution, le ministre mauritanien, M. El Fadil Sidaty Ahmed Louly, a insisté sur l’impératif de renforcer la coopération sous-régionale pour « relever les défis liés à la durabilité des pêches et de l’aquaculture ». Il a mis en avant les efforts déployés par la Mauritanie pour préserver les ressources halieutiques partagées, soulignant l’engagement du pays en faveur d’une gestion responsable et équilibrée.
Le ministre a également réitéré le soutien de Nouakchott aux actions communes visant à « renforcer la sécurité alimentaire et améliorer les conditions de vie des populations » de la région, rappelant que la pêche constitue un pilier socioéconomique majeur pour les États côtiers d’Afrique-Atlantique.
Vers un nouveau plan stratégique 2025-2027
Pour M. Sidiki Tinikou Touré, ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, cette session revêt une importance capitale pour « consolider les acquis et impulser une dynamique régionale plus intégrée ». Les travaux de la conférence doivent notamment porter sur l’évaluation de la mise en œuvre des décisions issues de la 10ᵉ session et sur l’élaboration du nouveau plan d’action stratégique de l’organisation pour la période 2025-2027. Ce document orientera les priorités en matière de gouvernance des pêches, de lutte contre la pêche illicite, et de promotion de l’aquaculture durable.
Un engagement régional renouvelé
La participation active des États membres, illustrée par la présence de délégations ministérielles, témoigne de la volonté commune d’harmoniser les politiques et de mutualiser les moyens face aux enjeux climatiques, économiques et sécuritaires qui affectent le secteur. Alors que l’Afrique-Atlantique dispose d’un potentiel halieutique immense, les discussions d’Abidjan soulignent l’urgence d’une gestion concertée pour transformer ces ressources en leviers de développement inclusif.
Cette 11ᵉ session s’achèvera sur des résolutions attendues pour renforcer la résilience des écosystèmes marins et garantir une exploitation équitable, au bénéfice des générations futures.