12ᵉ édition du Festival Leyali el Medh : Dévotion spirituelle et célébration d’une identité mauritanienne fière et unie | Mauriweb

12ᵉ édition du Festival Leyali el Medh : Dévotion spirituelle et célébration d’une identité mauritanienne fière et unie

sam, 22/03/2025 - 13:04

Sous le haut patronage de la Première Dame, Dr. Mariem Mohamed Fadel Dah, la 12ᵉ édition du Festival « Leyali el Medh » (Nuits de Louange) a été lancée ce vendredi soir au stade Cheikha Boidiya. Placée sous l’égide du Centre des Arts Populaires du Taranim, cette édition rend hommage au défunt journaliste Mohamed Fall Ould Oumer, tout en célébrant l’héritage spirituel et culturel mauritanien.

Une vision présidentielle incarnée

Dans son discours inaugural, le ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du Gouvernement, M. El Houssein Medou, a salué la présence de la Première Dame, réaffirmant son engagement constant en faveur des initiatives culturelles et nationales. Il a souligné que le festival s’inscrit pleinement dans la vision du Président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, visant à glorifier les rites religieux, à cultiver l’amour pour le Prophète Mohammed (PSL) et à préserver la richesse patrimoniale du pays. « Le gouvernement, sous l’impulsion du Premier ministre Moctar Djay, œuvre sans relâche à concrétiser cette ambition à travers des politiques structurantes », a-t-il déclaré.

M. Medou a rappelé que le medh (louange) transcende la simple performance artistique : « C’est une école spirituelle qui enseigne les vertus prophétiques et nourrit les cœurs d’amour pour le Messager. Une lumière nécessaire pour une humanité en quête de repères. » Il a également salué la pérennité du festival, preuve de son ancrage dans l’identité mauritanienne et de son succès populaire.

Taranim : Un rêve devenu référence culturelle

Mohamed Aly Bilal, président du Centre Taranim, a retracé l’évolution du festival, né il y a douze ans d’un « rêve modeste » : revitaliser le medh en tant que pilier identitaire et vecteur de cohésion sociale. « Aujourd’hui, cet événement unit les Mauritaniens autour d’un patrimoine vivant, dans un esprit de paix et de fraternité », s’est-il félicité. Il a renouvelé son appel à l’inscription du medh au patrimoine mondial de l’UNESCO et à la reconnaissance du Centre Taranim comme association d’utilité publique.

Hommages et exposition patrimoniale

Après la cérémonie, la Première Dame a visité une exposition mettant en avant plusieurs facettes du patrimoine local : la Mahadra (école traditionnelle), les instruments des arts populaires, des projets éducatifs, ainsi qu’un hommage poignant à Mohamed Fall Ould Oumer à travers ses œuvres. Un sketch humoristique a par ailleurs illustré les défis de la valorisation des arts traditionnels, mêlant réflexion et divertissement.

En symbole de gratitude, Dr. Mariem Mohamed Fadel Dah a été distinguée par le Centre Taranim pour son soutien indéfectible. Elle a, à son tour, honoré la famille du journaliste disparu et plusieurs acteurs clés du Centre.

La soirée d’ouverture s’est achevée en apothéose avec des performances de troupes de medh, dont les mélodies envoûtantes, accompagnées de la flûte Neifarah, ont captivé l’assistance. Parmi les personnalités présentes figuraient plusieurs membres du gouvernement, des élus locaux et des figures culturelles, témoignant de l’importance accordée à cet événement.

Avec cette 12ᵉ édition, Leyali el Medh confirme son rôle de phare culturel, alliant dévotion spirituelle et célébration d’une identité mauritanienne fière et unie.