Après l'ouverture des offres financières et techniques pour le projet d'aménagement de la route Atar-Chinguetti, trois groupements se sont détachés comme potentiels exécutants :
- Groupement ATTM (national) avec COVEC Mali (Chinois)
- Groupement AGRINEQ (national) avec CRBC (Chinois)
- Groupement EGBRPT (Nigeria) avec MTC (national)
Et c’est le groupement AGRINEQ/CRBC qui a présenté la meilleure offre financière avec 5790 millions MRO et 15 647 721,5 USD en HT devançant ses concurrents ATTM/Covec avec 6543 millions et 14 236 091 USD en HT et EGBRPT/MTC avec 12540 millions MRO sans crédit impôt.
La décision finale quant au choix du groupement attributaire de ce colossal projet sera dévoilée dans quelques jours. Le démarrage officiel des travaux est prévu peu après la cérémonie de pose de la première pierre par le président de la République, soulignant ainsi l'importance de cette route qui s'inscrit parmi les projets célébrant l'anniversaire de notre indépendance.
En outre, la supervision et le contrôle de ce chantier ont été confiés au groupement AFRICA Engineering/GlC Mali/BEESAS Environnementale pour un coût de 1 285 184 euros, soit près de 48,734 millions d'ouguiyas hors taxes. Les travaux s'étendront sur une période de 36 mois.
Ce projet phare du Programme Prioritaire d’Infrastructure de Transport vise non seulement à renforcer la cohésion nationale et l’intégration régionale, mais également à améliorer significativement la qualité et la sécurité des services de transport entre Atar et Chinguitty. Il entend aussi faciliter l'accès des populations locales aux services sociaux et économiques essentiels.
Outre la construction de la route bitumée de 80 km (avec des caractéristiques techniques respectant les standards internationaux), le projet comprend plusieurs composantes axées sur le développement local et l'amélioration des services, allant de la réhabilitation d'écoles à la construction de marchés et de centres de santé.
Le coût global du projet est estimé à 30,16 millions d'euros. Son financement provient principalement d'un prêt de la BID, remboursable sur 25 ans avec une période de grâce de 7 ans et un service de 1,5% par an. La contribution de la BID s'élève à 27,66 millions d'euros, tandis que le gouvernement mauritanien contribue à hauteur de 2,5 millions d'euros. Selon le ministère, ce prêt a été accordé selon des conditions concessionnelles, équivalant à une subvention de 30% du montant total.
En conclusion, ce projet tant attendu vient répondre à une nécessité cruciale, notamment pour les villes anciennes qui souffrent de l’absence d'infrastructures routières. C'est un pas vers un avenir prospère pour notre nation, rapprochant les communautés et dynamisant l'économie régionale.