La plainte déposée par la SNIM et son directeur général Monsieur Mohamed Abdallahi Ould Oudaa contre Mauriweb, cridem, taqadoumy et atlassi info, est l’occasion de revenir plus en profondeur sur la gestion opaque de cette entreprise que d’aucun surnomment, sans doute à raison, le poumon économique du pays. Il est vrai que la conjoncture internationale caractérisée par une baisse importante du prix du fer a placé la société dans une situation difficile pour ne pas dire qu’il ya péril en la demeure. Mais cette baisse n’explique pas tout. Si la SNIM avait eu aux commandes une direction performante et prévoyante, elle aurait pu sans encombre dépasser les écueils actuels. On pourrait juste nuancer par le fait que le gouvernement a lui aussi sa part de responsabilité.
Le statut des sociétés d'économie mixte (abrégé en SEM) en fait des sociétés anonymes dont le capital est majoritairement détenu par une ou plusieurs personnes publiques à savoir l'État, une Collectivité territoriale, ou tout autre EPA) Cette participation majoritaire publique est plafonnée à 85 % du capital et par conséquent soumet l’entreprise en question aux compétences de l’IGE et de la Cour des Comptes. Or ces deux entités ne se sont jamais intéressées aux milliards dilapidés par la SNIM dans des montages financiers grotesques et dans des investissements on ne peut plus hasardeux. Tout comme des organisations comme Publish what you Paid (PCQVP), continuent à se contenter des chiffres que leur délivre, au compte goutte, l’entreprise.
Pourquoi cette situation? Pourquoi la plupart des appels d’offres de la SNIM ne sont plus publiés ? Pourquoi la SNIM a-t-elle mis de cotés les règles de recrutement d’avancement et de promotion de ses employés faisant perdre à l’entreprise l’Esprit Snim ? Et surtout, où sont passés les milliards que l’entreprise aurait du générer à la faveur de l’envolée des prix de ces dernières années (voir les tableaux joints). Autant de questions qui devraient immanquablement être soulevées lors du procès très attendu de SNIM Vs. Presse.
BC