Le Progrès - Douze soldats burkinabés et quatre supplétifs de l'armée ont été tués vendredi matin dans une attaque de djihadistes présumés contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, selon un bilan de l’État-major des armées.
Le communiqué évoque également « 21 militaires blessés », le bilan étant toujours provisoire. Les VDP, supplétifs civils de l'armée mal formés et mal armés, paient un lourd tribut à la lutte antijihadiste au Burkina Faso.
Une source indique qu'un « nombre très important d'hommes armés, certainement des terroristes membres du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), qui écument la zone » avaient attaqué ce détachement militaire, dans la province du Sanmatenga (nord).
Cette source évoque également « une attaque en représailles à une opération militaire ayant permis de tuer plusieurs dizaines de terroristes », dans la zone proche de Barsalogho, la semaine dernière.
Des opérations en cours contre les jihadistes
« Plusieurs combattants avaient également été capturés par l'armée lors de ces opérations, ce qui peut justifier cette offensive sur le détachement pour leur libération », selon un ancien élu local.
Une source sécuritaire a également confirmé que des opérations contre les jihadistes étaient menées « depuis quelques temps » dans la zone et dans d'autres régions du pays.
Comme ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda - dont le GSIM - et au groupe Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.
Par La rédaction avec AFP