RFI Afrique - Le président Mohamed Bazoum était l'invité de nos confrères de TV5 Monde ce samedi, un an jour pour jour après son élection à la tête du Niger.
Il a abordé de nombreux sujets intérieurs comme la démographie, l'éducation, la pauvreté. Mais il s'est aussi longuement exprimé sur les questions internationales et la situation sécuritaire du Sahel, notamment sur la force G5 Sahel, qui a « du plomb dans l'aile » selon lui.
Interrogé sur la popularité du pouvoir malien, qu'il a amplement critiqué ces derniers mois, Mohamed Bazoum s'est voulu prudent. Mais son allusion au décès en prison de l'ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga était claire.
« Je ne suis pas sûr qu'il soit populaire. Comment peut-on savoir s'il est populaire ? Dans le contexte de nos pays qui ont été fatigués par des promesses qui n'ont pas été tenues, il y a un grand désenchantement aujourd'hui et puis une certaine fatalité à laquelle se soumettent les citoyens, a affirmé le président nigérien. Si surtout par ailleurs on prend la précaution de leur dire que même si vous êtes malade vous pouvez mourir en prison, je pense que c'est de cette façon plutôt qu'il faut comprendre les choses ».
S'agissant du redéploiement qu'il souhaite de la force Barkhane du Mali vers le Niger, il a indiqué que des pourparlers formels allaient commencer bientôt.
Avec, selon lui, un objectif pour le Niger : « La seule chose que nous devons à notre population et sur laquelle elle s'attend à ce que nous fassions quelque chose, c'est de lui assurer sa sécurité, a-t-il assuré. Quels sont les moyens que nous pouvons utiliser ? Avec qui nous pouvons nous organiser ? C'est notre affaire à nous ! »
Pour lui le sentiment anti-français grandissant en Afrique n'est pas un sujet. En termes forts, il a insisté pour dire que ce que les Nigériens attendent d'abord de lui, c'es qu'il soit « efficace » et que ses promesses soient tenues.
Par RFI