Le Calame - Recrudescence soudaine du crime à Nouakchott
Comme déjà signalé dans nos précédentes colonnes, la criminalité a repris relativement vigueur en divers quartiers de Nouakchott, après une importante baisse au cours de l'été passé. Les observateurs expliquent ce retour par l’assoupissement de l'effort sécuritaire mené depuis quelques mois. « Les patrouilles de la police ont complètement cessé en plusieurs parties de la ville », affirment-ils, « celles des gardes et gendarmes deviennent de plus en plus rares ».
De fait, les trois semaines passées ont connu quelques crimes à la périphérie de la ville, avant de se généraliser tout dernièrement un peu partout.
Des bandes motorisées et dotées le plus souvent d'armes à feu ont semé la terreur durant quelques jours.
La bande des sept
Au Nord-est, plus précisément au quartier Dar El Barka, déjà théâtre d’un meurtre il y a peu, le gérant d'une agence de transfert d'argent était surpris par une bande de sept malfaiteurs qui faisaient soudainement irruption dans son office. Deux d'entre eux étaient armés de pistolets, alors que les autres brandissaient des machettes.
Et de le contraindre à ouvrir le coffre pour s'emparer de deux millions MRO avant de saccager les caméras de surveillance et disparaître. Le même jour, une autre agence à Dar Naïm était victime du même scénario, avec une somme plus importante à la clé. Le lendemain, c’était au tour des tenanciers d'une station service à El Mina.
La police ouvrait une enquête qui conduisit à l'arrestation de deux personnes – les cerveaux de la bande – suivis, le lendemain, de tous leurs complices. Les bandits – un groupe de récidivistes relâchés de prison – ont avoué avoir détroussé plusieurs agences et stations-services.
Vols et agression au Carrefour
Relève, du quartier « Carrefour », toute habitation située entre le carrefour « Madrid » et le carrefour « Tin Soueïlim ». Ce secteur vivait, ces derniers mois, une période de calme. Rares les crimes et autres délits. Juste quelques cambriolages de boutiques. Mais des voleurs de pièces de véhicules y sévissent depuis deux semaines.
Ces malfaiteurs ciblent les batteries des véhicules garés pour les revendre. Vers 4h du matin, une caméra de surveillance a enregistré l'un d'eux qui s’en était emparé d’une dizaine. Un boutiquier de derrière la clinique Nejah a été poignardé par deux malfaiteurs au visage cagoulé qui ont pris la fuite à bord d'une voiture sans plaques. La police recherche toujours les uns et les autres.
Mosy