Algérie Patriotique - Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a réaffirmé, lundi, la pleine disponibilité de l’Algérie à œuvrer conjointement avec la Mauritanie pour la réalisation de l’axe routier reliant Tindouf (Algérie) à Zouérate (Mauritanie), rapporte l’APS.
Intervenant à l’ouverture de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, Beldjoud a insisté sur «l’impératif d’associer les institutions financières africaines et mondiales en vue de faciliter et d’intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays», relevant que «le développement et la sécurisation de la zone frontalière permettront d’établir une passerelle de communication et d’échange commercial entre les deux peuples».
Le volume des exportations a enregistré, depuis la création de ce post frontalier en septembre dernier, près de 1,5 milliards de dinars.
Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur a appelé les experts des deux pays à élaborer conjointement une étude pour l’aménagement de la région frontalière et le développement des deux passages à travers «la création de bases logistiques de libre échange» dans l’objectif d’accompagner et d’«encourager les investisseurs et les hommes d’affaires des deux pays».
«La prise en charge du volet économique et le développement des échanges commerciaux dans la région frontalière en particulier ne sauront se réaliser qu’en réunissant les conditions sécuritaires nécessaires pour assurer un climat d’affaires favorables aux opérateurs économiques», a-t-il estimé.
Il a appelé également à davantage de consultations et de coordination entre les services de sécurité des deux pays, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la migration clandestine, la contrebande et l’orpaillage illégal».
Le ministre a proposé le renforcement de la coopération entre les deux pays en introduisant d’autres domaines, à travers l’intensification des rencontres locales entre les polices des frontières des deux pays, réitérant «la disponibilité de l’Algérie à accompagner la Mauritanie et à lui transmettre l’expérience sur le terrain dans le domaine de la police scientifique et autres».
Par ailleurs, le ministre a rappelé que le secteur de la protection civile «a connu, lui aussi, la même cadence d’accompagnement et d’encadrement qui s’est renforcée par la visite du directeur général de la protection civile mauritanienne à Alger», précisant qu’«il a été convenu de plusieurs propositions et projets importants visant à renforcer les capacités dans ce domaine sensible, notamment dans un contexte marqué par des catastrophes naturelles et d’autres induites par l’homme».
A cet effet, il a souligné la nécessité de «mettre en œuvre la Convention de coopération dans le domaine de la protection civile signée en septembre 2016, suite à la tenue de la 18e session de la grande commission algéro-mauritanienne», soulignant «la pleine disponibilité de l’Algérie à poursuivre la mise en œuvre des programmes de formation dans ces domaines, en introduisant d’autres domaines, à l’instar de la gestion locale, l’organisation administrative et la modernisation de l’administration».
Il a également rappelé l’importance d’«intensifier la coopération dans le domaine de la décentralisation, à travers l’activation de l’accord de jumelage signé entre les deux parties et le parachèvement des projets d’accords en cours d’examen».
Indiquant que cette session verra la signature de l’accord de coopération en matière de sécurité routière, le ministre a formé le vœu de voir cet accord «former la pierre angulaire et le premier jalon des projets d’accords tout aussi importants, en appui à la coopération frontalière et au service de l’intérêt des deux peuples frères».
De son côté, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzoug, a affirmé que la première réunion du Comité bilatéral frontalier conjoint «concrétise la volonté des deux dirigeants des deux pays à œuvrer toujours à la consolidation et au développement de la coopération bilatérale», ce qui constitue «une opportunité pour passer en revue les problèmes posés à la population des zones frontalières et œuvrer à trouver les solutions les plus efficientes pour la mise en branle du développement dans ses différentes dimensions».
Pour le ministre, les résultats de cette rencontre constitueront «un saut qualitatif qui permet d’élever le niveau de consolidation des opportunités et d’établir des projets de partenariat dans les secteurs prioritaires, promouvoir et intensifier les échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs entre zones frontalières», et «sécuriser les frontières communes, lutter contre le crime organisé sous toutes ses formes et la migration clandestine».
R. N.