RFI Afrique - Au Burkina Faso, le nouveau commandant de la force Barkhane a rencontré le président Roch Marc Christian Kaboré.
Le général Laurent Michon, est venu échanger autour de la nouvelle articulation de la force française au Sahel. Le nouveau commandant a parlé avec le président Roch Marc Christian Kaboré de la force Barkhane dans le Sahel et de l'évolution de sa présence.
Bientôt les militaires français se désengageront de Kidal, Tessalit et Tombouctou selon le général Laurent Michon : « Il y a, à Kidal déjà aujourd'hui, "un bataillon reconstitué" tel qu'on l'appelle, mais qui est un bataillon normal des forces armées maliennes d'environ 400 hommes. Il y a aussi une garnison de la Minusma d'ores et déjà. Donc notre présence était devenue symbolique. »
Continuer à lutter face à l'EIGS
Malgré l’élimination du chef du groupe État Islamique dans le Grand Sahara (EIGS), le commandant de la force Barkhane prévient que la pression doit être maintenue, avec une vigilance accrue. On assistera également à une montée en puissance de la task force Takuba avec l’arrivée de nouveaux partenaires européens, assure le général Laurent Michon : « Nous savons tous que l'EIGS va être capable, même s'il est très désorganisé, de se reconstituer peu à peu et n'abandonnera pas sa lutte de prédation et ses exactions, son totalitarisme terroriste. La lutte n'est pas finie, mais c'est une vraie victoire collective. »
Le commandant de la force Barkhane a saisi l’occasion pour réaffirmer au président burkinabè, la position de la France sur l’éventuel déploiement de membres de la société de sécurité privée « Wagner » sur le sol malien. « L’arrivée de mercenaires est incompatible avec l’engagement de la France au Mali », a rappelé le commandant de la force Barkhane.
Avec notre correspondant à Ouagadougou,
Yaya Boudani