Le Sénateur Mohamed Ould Ghadda a été kidnappé vendredi dernier par une unité de la gendarmerie, en dehors de l’horaire de travail ; une mesure qui confirme, s’il en était encore besoin, tout le mépris que le pouvoir a pour la loi.
Le chef du parti le Rassemblement national pour la réforme et le développement et président en exercice du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), Mr Mohamed Jemil Ould Mansour, a visité, ce dimanche 9 juillet, le sénateur Mohamed Ould Ghadda dans sa cellule de la prison de Rosso, apprend-on d’une source digne de foi.
La police mauritanienne a procédé vendredi à l’arrestation violente de trois membres de l’ONG antiesclavagisteIRA-Mauritanie.
L’arrestation a eu lieu en pleine conférence de presse de l’opposition mauritanienne qui exprimait son refus de la modification de la Constitution. Un référendum constitutionnel est prévu le 5 août pour entre autres supprimer le Sénat et la Haute Cour de Justice et pour changer le drapeau et l'hymne national.
La gendarmerie a arrêté vendredi à son domicile le sénateur Mohamed Ould Ghadda, opposé au régime, et qui avait appelé ses pairs à remonter les comptes de l’association « Rahma » dirigé par le fils du président Mohamed Ould Abdelaziz.
Les amendements constitutionnels proposés par le régime n'emportent pas l'adhésion d'une frange importante de la population mauritanienne, constate-t-on sur les réseaux sociaux où les internautes semblent majoritairement opposés à cette consultation.
Commis par le président de la République pour la défense du projet constitutionnel du gouvernement au niveau du Gorgol, le Premier ministre Yahya Ould Hademine et la ministre Bâ Coumba -qui ne partagent guère les mêmes idées- sont entrés depuis la semaine dernière, dans un bras de fer, au plutôt, dans une confrontation ouverte.
Dans une adresse télévisée à l’endroit de ses compatriotes, le président du RFD et leader charismatique de l’Opposition, Ahmed Ould Daddah, accusé le régime en place de prévarication sans précédent appelant ses compatriotes à boycotter le référendum prévus sur des réformes constitutionnelles dans le pays.
Le présidentAziz s’apprête à diviser les Mauritaniens sur le changement du drapeau et autres menus détails, dénonce notre chroniqueur, en évitant les enjeux majeurs.
Dans l’un des Etats les plus pauvres au monde, le président mobilise les deniers publics pour un scrutin qui envisage quelques réformes institutionnelles cosmétiques, dont la suppression du Sénat et le changement de drapeau.
Le ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Seyedna Ali Ould Mohamed Khounaet le Président du sénat Mohcen Ould Hadj, se seraient rencontrés, dans le but d’enterrer le profond différend qui oppose ce dernier au Chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
L’opposition mauritanienne a annoncé lundi, à l’issue d’une réunion tenue à Nouakchott, le boycott du referendum sur les amendements constitutionnels prévu le 5 aout prochain.