Le Calame - Voilà presque deux mois que Nouakchott connaissait un calme relatif. Le taux de criminalité a considérablement chuté car les autorités ont mené des efforts considérables pour le limiter. Une puissante campagne anti-criminalité et délinquance a été développée par nos forces de l'ordre pour contrecarrer – mieux, prévenir – tout acte de banditisme chez nous.
Ce travail colossal a plus ou moins porté fruit : la majorité des malfaiteurs en liberté a été épinglée. Tous les quartiers réputés dangereux ou repaires de voyous placés sous haute surveillance.
Rares étaient les crimes et délits enregistrés durant cette période… jusqu’à ces dix derniers jours où l’on constatait une recrudescence des braquages. Un jeune commerçant qui passait en plein jour par la zone industrielle d'El Mina se voyait ainsi alpagué par les occupants d’une Mercedes 200 arrêtée à ses pieds.
Quatre hommes armés de machette l'obligeaient à leur remettre son boubou contenant deux téléphones de valeur et 70000 MRU. Deux autres passants étaient braqués par la même bande qui les a délestés de tout sous la menace.
Les jours suivants ont connu des scènes similaires en plusieurs quartiers de la ville. De pseudo- taxis embarquaient des passagers pour les emmener en des lieux déserts et les y déplumer. Des dizaines de plaintes étaient déposées un peu partout contre « une bande de quatre » : trois de teint foncé et le quatrième blanc.
Chargée de mener l’enquête, la Brigade de Recherche du Banditisme (BRB) interrogeait suffisamment de victimes pour dresser de convaincants portraits-robots des malfaiteurs et obtenir en suivant une piste qui a permis d'identifier l'un d’eux, récidiviste notoire tout juste relâché de prison.
Épinglé le lendemain, celui-ci crachait le morceau et l’arrestation de ses complices n'a plus donc été qu'une question de temps. Les voilà mis au cachot deux jours plus tard. Leur audition permet de dresser la liste de tous leurs méfaits et de leurs victimes avec lesquelles ils ont été confrontés.
Une véritable caverne d'Ali Baba a été saisie dans leur repaire : grosses sommes d'argent, dizaines de téléphones et boubous en bazin. Ils ont été déférés au parquet Ouest de Nouakchott puis écroués à la prison centrale.
Cambriolages au Ksar
Les quarante-huit heures passées ont connu plusieurs cambriolages au vieux quartier du Ksar, malgré le couvre-feu et les nombreuses rondes de la police. Près de l'hôpital militaire, des malfaiteurs se sont introduits dans une villa ouvrant sur un parc sombre.
Et de casser les grilles d’une fenêtre et d’accéder ainsi au rez-de-chaussée. Ils ont emporté plusieurs téléphones portables, des ordinateurs et de l'argent. D’autres cambriolages ont été signalés au cours de la même nuit dans ce même quartier. La police tourne en rond sans pouvoir mettre la main sur les coupables. Mais cela viendra, tôt ou tard…
Mosy