Sahara Médias - Les autorités mauritaniennes de la ville de Kobeni ont arrêté tôt ce samedi 41 personnes soupçonnées d’être impliquées dans les violences intervenues lors des manifestations vendredi dans cette ville de l’est mauritanien, pour protester contre la pénurie d’eau et les délestages.
Selon le correspondant de Sahara Medias au Hodh El Gharbi quatre filles figurent parmi les personnes arrêtées aux côtés de 37 jeunes. Ces arrestations sont intervenues après l’arrivée dans la ville du wali du Hodh El Gharbi Mohamed El Moctar O. Abdi et les responsables des forces militaires et sécuritaires vendredi soir.
Une autre unité mobile de la garde nationale, relevant du groupement pour le maintien de l’ordre et la sécurité est également arrivée dans cette localité frontalière avec le Mali.
Dès son arrivée à Kobeni, le wali a tenu une réunion avec les autorités sécuritaires et civiles de la ville qui s’est prolongée jusqu’à tard dans la nuit.
Selon les sources de Sahara Medias, il a été décidé, au cours de cette réunion qui s’est achevée à 1H du matin, toute la fermeté avec tout mouvement qui menacerait la sécurité et la quiétude des populations et d’ouvrir une enquête à propos des actions subversives de vendredi.
Il a été décidé d’arrêter toutes les personnes suspectées d’avoir pris part aux actions subversives.
Dans une déclaration faite à l’AMI, le wali du Hodh El Gharbi a dit que «la situation sécuritaire est sous contrôle, que le gouvernement mauritanien place la sécurité et la quiétude du citoyen au premier rang de ses priorités et que toutes les libertés publiques sont garanties tant qu’elles sont dans le cadre légal en vigueur».
Le wali a enfin exhorté les habitants de Kobeni à faire preuve de responsabilité et à éviter tout ce qui est de nature à porter atteinte aux services de l’Etat et à ses institutions qui sont, en fait, un patrimoine pour tous les mauritaniens dont la raison d’être est le progrès et la stabilité de la nation.
Ould Abdi a rencontré les Imams, les notables et les dirigeants d’opinion de la ville et les a informé que l’état garantissait à tous la liberté d’expression mais qu’il demeure intransigeant face à tout comportement qui menace la sécurité et la quiétude.