Le président de l’union pour la république (UPR) au pouvoir, Sidi Mohamed ould Taleb Amar a déclaré que l’ensemble de la classe politique et la société civile en Mauritanie se préparent à se réunir dans le cadre d’une concertation politique nationale.
Ould Taleb a ajouté qu’après une réflexion profonde et une entente entre bon nombre de forces politiques, cette concertation évoquera les questions nationales les plus importantes, ajoutant que sa formation politique veillera, au cours de cette concertation, à ce que prévaut un discours modéré, des propositions utiles et des réflexions constructives.
Le président de l’UPR s’exprimait à l’occasion d’un atelier organisé par son parti à Nouadhibou samedi consacré à la consolidation de l’unité nationale et l’abolition de toutes les formes d’esclavage.
Concertation et non un dialogue
Il semble bien que les forces politiques du pays soient d’accord sur la formule « concertation nationale » au lieu de « dialogue national » qui a caractérisé le paysage politique cette dernière décennie ce que refusait la force politique qui était au pouvoir.
Fin septembre 2016, l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz avait organisé un dialogue national boycotté par la majorité des partis politiques de l’opposition et qui avait convenu de certains amendements constitutionnels : le changement de l’hymne national, du drapeau national et la suppression du sénat.
Des sources propres à Sahara Medias lui ont confirmé que le président Mohamed O. Cheikh Ghazouani va rencontrer la semaine prochaine les présidents des partis politiques avec lesquels il évoquera la question de la concertation nationale.
Cette rencontre qui se déroulera au palais présidentiel devra se limiter à la coordination des partis politiques représentés au parlement qui avaient déjà adopté en février dernier une feuille de route pour l’organisation de ce qu’elle a appelé « une concertation nationale ».
La concertation attendue serait ouverte pour évoquer tous les dossiers et les questions nationales, et Sahara Medias a obtenu auprès de sources proches du dossier que les discussions pourraient évoquer la suppression des derniers amendements qui ont modifié l’hymne national, le drapeau et la suppression du sénat.
Certains partis politiques notamment ceux d’obédience nationalistes africains veulent que soit évoquée « la question de la refondation de l’état et la nécessité de résoudre les injustices sociales et les droits humains dans le pays ».
D’autres partis politiques mettent l’accent sur la nécessité d’écrire « un nouvel acte social, la révision des mécanismes électoraux et démocratiques dans le pays, afin d’éviter les crises que le pays a traversé récemment ».
saharamédias via cridem