Tawary - Entre pénurie de lait local et hausse des prix des produits alimentaires, depuis quelques semaines, les consommateurs vivent un véritable enfer. Une situation intenable, martèle une ménagère.« La hausse des prix accroît la faim des populations les plus démunies » ont confié des usagers du marché de la polyclinique à notre reporter.
Des clients rencontrés dans les plus grandes épiceries de la capitale ont déclaré que la pénurie de lait frais local persiste depuis le début du mois de juin courant et occasionne toujours de longues files d’attente, au point que certains citoyens passent des heures à faire la queue dans l’espoir de n'acheter ne serait-ce qu'un paquet de lait Badiya ou autres.
Mais ces derniers jours, la situation s’est aggravée et les consommateurs, ne cessent de dénoncer la hausse des prix vertigineuse qui touche désormais les produits de consommation.
Le prix des produits laitiers, du riz mauritanien, des huiles végétales a considérablement augmenté, au point de mettre à rude épreuve le pouvoir d’achat du mauritanien moyen, avec, à titre d’exemple, une augmentation du prix du lait local (Badiya, Chayla, Tiviski, Lekhriv,.....) ont passé de 250MRO à 300MRO soit 30MRU. Cependant le lait Rose est vendu dans de nombreuses épiceries et boutiques à 350 MRO soit 35 MRU.
Pour s'expliquer, le boutiquier du coin déclare qu'il prend le paquet de lait à 27MRU avec le distributeur pour le revendeur à 30 MRU.
Mais ce ne sont pas les seuls produits à être touchés par ces hausses vertigineuses. L’huile végétale Cristal passe de 7500 MRO le carton de 15 litres à 10500 MRO soit 700 MRO le litre.
Le sac de 25 kg du riz mauritanien titube entre 7000MRO et 8000MRO dans les magasins ouverts tout dernièrement dans les quartiers périphériques de Riyadh, Arafat, .....
Quant au sucre le sac de 5Kg est fixé à 120MRU soit 24 MRU soit 240 MRO le kg, depuis le début du mois du ramadan dernier et le même persiste.
Les légumes, fruits, poissons, viande ne sont pas en reste, leurs prix ont sensiblement grimpé , affirment des vendeurs et acheteurs interrogés.
Face à cette situation catastrophique, le pauvre consommateur se demande, où, sont les services de la protection du consommateur ?
Aboubekrine SIDI