Sahara Médias - Le président de la zone franche de Nouadhibou Mohamed Ali O. Sidi Mohamed a déclaré, six mois après sa prise de service, avoir découvert des dysfonctionnements « inimaginables et surprenants » selon ses propos.
Le président de la zone franche s’exprimait lors d’un entretien accordé à la télévision nationale dans lequel il avait évoqué la réalité de la zone franche et les défis auxquels elle fait face.
Il a notamment précisé que les exemples de ces dysfonctionnements sont nombreux mais que la période actuelle ne se prête pas à en divulguer un grand nombre, certains dossiers se trouvant devant la justice.
Ould Sidi Mohamed a révélé que le gouvernement, en 2015, avait réalisé une étude pour la construction d’un port en eau profonde et un aéroport à Nouadhibou, une étude qui a coûté près de 100 millions MRO, deux infrastructures qui n’existent pas aujourd’hui, malgré l’importance du port pour l’économie du pays.
Il a ajouté que la zone industrielle avait octroyé des dizaines de milliers de mètres pour la construction « d’usines chimériques et illégales », alors que cette société n’est même pas enregistrée au niveau de la zone franche.
Ould Sidi Mohamed a encore révélé l’attribution d’importantes superficies de la zone touristique, sans que les droits et les taxes n’aient été payés, l’inexistence d’un quelconque investissement sur ces espaces et le non-respect des cahiers de charge.
Il a ajouté avoir découvert des autorisations qui ne révèlent ni le lieu ni le bénéficiaire, ce qui est de nature à permettre à ce dernier d’en disposer à sa convenance et à sa guise, « une situation dangereuse ».
Le président de la zone franche de Nouadhibou a encore ajouté que l’institution a pu résoudre certains de ces problèmes mais que d’autres restent encore posés.
Evoquant l’avenir de la zone franche, Ould Sidi Mohamed a dit que l’étape la plus importante demeure la construction d’un port en eau profonde et un aéroport dans la zone.
Il a enfin affirmé que l’équipe en place est à même de changer la réalité, mais qu’elle reste tributaire d’une volonté politique sérieuse.