Un atelier visant à disséminer et débattre des résultats des rapports 2012 et 2013 du comité national de l’ITIE a été organisé à Akjoujt au profit d’élus locaux et de représentants de la société civile dans cette ville minière par le groupe thématique Bonne Gouvernance .
Inscrit dans le cadre du plan d'action du comité national de l'ITIE, l’atelier avait pour but de partager les connaissances et informations essentielles des secteurs minier, pétrolier et gazier avec les participants.
A l’atelier d’Akjoujt, le directeur dircab du Wali de l’Inchiri, Mohamed Ould Baba Ould Sidi MEILA -qui présidait le lancement officiel de cette rencontre- a rappelé l’importance de la transparence du partage et de la vulgarisation des rapports du CNITE notamment pour les populations d’une région minière comme l’Inchiri. Ahmed Yacoub, Maire d’Akjoujt a quant à lui souhaité la bienvenue aux organisateurs et aux participants précisant que l’appartenance de la Mauritanie à l’Initiative de transparence est un indicateur rassurant pour la Bonne Gouvernance des ressources extractives. Mais il est pris de court par le hakem de la moughataa qui, d’emblée et contre toute attente, lance un pavé dans la marre en se demandant, « comment prétendre à la transparence des industries extractives au moment où le pays est cité parmi ceux les plus en retard en terme de lutte contre la corruption? ».
Hamada Ould Sneiba, chargé de communication du CNTIE, qui supervisait l’atelier, se saisit de l’interrogation pour apporter des éclaircissements rappelant que l'ITIE est une initiative volontaire des Etats adhérants qui a pour but de renforcer la bonne gouvernance des revenus publics issus de l’extraction des ressources naturelles. Il a rappelé le contexte et expliqué les enjeux de l’examen des rapports publiés par la Mauritanie dans le cadre de la réponses aux critères de l’ITIE . Il indiquera que son processus exige la publication de rapports exhaustifs de conciliation des chiffres et des volumes portant sur la divulgation complète des revenus de l'Etat issus des industries extractives ainsi tous les paiements significatifs versés au gouvernement par les entreprises comme les taxes…
Après ces éclaircissements, Ahmeda Ould Zeidane, membre du CNITIE et de la plate-forme des acteurs non étatiques, dirigeant le groupe thématique Bonne Gouvernance qui organise l’atelier, a remercié les partenaires comme la Banque Mondiale dont il apprécié l’engagement à leurs côtés au sein du CNITIE exhortant les participants à s’impliquer dans les débats afin de saisir les enjeux de la transparence et de la Bonne Gouvernance des industries extractives.
La Mauritanie qui avait adhéré au processus ITIE en 2005 et déclarée conforme en 2012 avait été néanmoins suspendue en mars 2013 pour le retard dans la publication des rapports 2010 et 2011. Une suspension levée quatre mois plus tard en juillet de la même année après la production des dits rapports.
La Mauritanie, rappelle-t-on, en dépit de l'actuelle récession dans le secteur fait figure de second producteur africain de fer.