Abderrazak Soumah, ex-quatrième dirigeant de la mouvance «Harakat El Moujahidine » n’y va pas Quatre Chemins et accuse Ali Arras, son ancien compagnon d’armes de crimes terroristes atroces.
Soumah garde encore dans son esprit l’atmosphère de cette sinistre époque, marquée entre autres par les criminels attentats de Casablanca en 2004 ayant fait 43 morts. Il décide aujourd’hui de sortir de son mutisme et de témoigner de ses relations avec Ali Aarrass dont le nom défraye la chronique. En vidant son sac, il donne un portrait dangereux de l’homme qui s’est donné le droit de vie et de mort sur de paisibles citoyens.
Ali AArras, ancien militaire en Belgique, qui parlait aussi français et arabe, s’était radicalisé pour devenir terroriste notoire. Il se procurait de l’argent auprès d’un certain Abdelaziz Nâamani, commerçant et mécène des terroristes. Entre 2003 et 2011, Ali Aarrass traversait la frontière régulièrement de Belgique, de France et parvenait au Maroc avec armes et bagages bondés d’argent qu’il remettait au groupe jihadiste de Soumah. Il était radicalisé et n’avait pas d’état d’âme, poussant les membres du groupe à commettre des actes terroristes d’une extrême atrocité. C’était donc lui selon le nouveau témoignage qui organisait, convoyait le financement et téléguidait les attentats criminels contre le Maroc. Il avait joué un rôle central dans les préparatifs d’attentats et d’actions contre l’Etat, les institutions et fais des victimes parmi les populations civiles innocentes.
Il avait été arrêté en 2010 en possession d’armes qu’il faisait rentrer par Tanger notamment. Ses complices dont Soumah furent arrêtés à leur tour en 2012 à Tiflet.
Ainsi Soumah, dans une vidéo lui aussi, dément catégoriquement les allégations de tortures que Arras publie et de supposées traces de torture. Il rappelle que les salafistes ont l’habitude de recourir aux produits traditionnels pour marquer leur corps et ainsi faire croire à des violences subies et infligées par les autorités pénitentiaires.
Le scénario de tortures de Ali Aarrass , qui se présente comme un prisonnier politique n’est ni plus, ni moins qu’un mensonge et une diversion explique son ancien compagnon, Abderrazak Soumah qui s’est repenti et a retrouvé le droit chemin.