Kassataya - A Ferrala et alentours, dans la région de Mbagne, comme du reste tout le long de la vallée du fleuve, la tragédie de l’accaparement des terres se poursuit sans désemparer.
Le scénario est le même depuis plusieurs décennies, en particulier depuis que le chauvinisme est devenu officiel durant la seconde période du régime de Ould Taya.
D’abord ponctuel et presque camouflé, cet accaparement est devenu systématique sous le règne invraisemblable de Ould Abdel Aziz, devenu lui même, semble t’il, un grand propriétaire terrien notamment dans la zone de Rosso.
Il n’ est un secret pour personne que nombre de nominations de responsables administratifs locaux est justifié par une volonté délibérée de placer des hommes de main pour » gérer » les intérêts « d’investisseurs » venus de nulle part ou de très loin, corrupteurs- distributeurs de commissions et voleurs de terres des paysans sans défense.
La loi foncière au fil du temps s’ est transformée en arme de guerre contre des populations locales qui manquent même de cimetières pour enterrer leurs morts tellement leurs terres leur ont été spoliées.
Partout gronde la colère et règne la désunion entre les populations locales qu’alimente sciemment des représentants d’ Etat habitués à l’impunité et aveuglés par l’irresponsabilité chauvine.
La colère gronde et une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine. Les terres de la vallée sont à tous les mauritaniens et de vrais investisseurs doivent être encouragés à y accéder.
Mais pas dans le vol, le harcèlement administratif, les trafics, le feu et le sang. Dans le respect des intérêts de Chacun, à commencer par ceux des populations locales dont l’ Etat devrait être le garant naturel et réel.
Le faux capitalisme foncier à l’œuvre ne contribue pas au développement du pays, à son unité mais à la spéculation et à la division ethnique et sociale du pays et à sa régression. Il faut unir le peuple et non le diviser. Le foncier peut l’unir ou le détruire. L’Etat doit faire le bon choix.
Gourmo Lô