Le Calame - Certaines pratiques ont décidément la vie dure. Malgré la présence de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’Etat et des structures de contrôle dans leurs ministères de tutelle, des commissions de marché n’en font qu’à leur tête.
Elles prennent toutes leurs aises avec les évaluations techniques, attribuent des marchés à des sociétés pourtant plus chère que d’autres et refusent de reconnaitre leurs erreurs. La dernière prouesse en date a été réalisée par la commission des marchés du ministère de l’Hydraulique.
Le 28 janvier dernier, elle lance dans le Journal Horizons un appel d’offres (01/DHB/MHA/2020) pour la construction des barrages d’Aghmamine-Levtah et de Barbara dans les wilayas de l’Assaba et du Hodh El Gharbi. Après l’évaluation technique, place à l’évaluation financière.
Deux sociétés, les moins disantes, sont retenues. L’entreprise BIS-TP propose un montant de 90.959.512 MRU et la société MBTP-Sarl, 96.268.310 mais avec un rabais de 13% (soit 83.770.830 MRU).
L’affaire est dans le sac, se dit-elle mais c’était sans compter avec des impondérables dont cette commission a le secret. Le marché est attribué à la société la plus chère. Allez savoir pourquoi.
Toujours est-il que la MBTP vient de saisir le président de l’Autorité de Régulation des marchés publics et attend que justice lui soit rendue. Dans le cas contraire, elle n’écarte pas d’utiliser d’autres recours. Les voies du Seigneur (des marchés publics) restent toujours impénétrables.