Le Calame - Des sources spéciales ont confirmé que la direction des crimes économiques et financiers a commencé mardi 5 janvier la convocation de toutes les personnes citées dans les dossiers d'enquête de la dernière décennie pour procéder à la signature des procès-verbaux que cette direction chargée par le parquet d'entreprendre l'enquête préliminaire vient de finaliser après avoir été transmis à la justice par le parlement en juillet 2019.
Selon ces sources, le parquet général devrait convoquer tous les cités dont l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, certains ministres et anciens hauts responsables dans les prochains jours.
C’est sur la base de la consistance de ces procès-verbaux que les charges variant de la "gabegie" au "blanchiment d'argent" leur seront adressées, ce qui signifie le dépôt de certains de ces personnalités en prison en attendant les résultats de l'enquête pénale approfondie comme le prévoit la procédure judiciaire.
Cette enquête pourrait s'étendre sur une année renouvelable avant le jugement. Pour rappel, la commission d'enquête parlementaire a été adoptée par le parlement et a produit un rapport qui fait mention de vastes opérations de gabegie perpétrées au cours de la dernière décennie pendant laquelle l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz était au pouvoir.
La commission a recommandé à la fin de son rapport de transférer ces dossiers à la justice pour l'approfondissement de l'enquête. C'est la première fois dans l'histoire du pays qu'une enquête pour gabegie est engagée contre un ancien président. Dans certaines de ses déclarations Mohamed Ould Abdel Aziz s'est dit "personnellement visé".
Ce que je subis ainsi que certains de mes proches est un règlement de comptes politiques après que j’ai essayé de faire la politique à travers l'Union Pour la République", avait-il déclaré.
Après une enquête préliminaire qui dure depuis plus d'un an, l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a été convoqué plusieurs fois par la direction des crimes économiques et financiers mais à chaque fois il a continué à refuser de répondre aux questions des enquêteurs se prévalant, selon lui, d'un droit d'immunité que lui confère l'article 93 de la Constitution en tant qu'ancien président.