Adrar-Info - Dès la fin de la première vague du coronavirus, qui a duré de février à fin Aout 2020 et dont les conséquences furent désastreuses aux plans économique, social, culturel et politique dans tout le pays, le président de la république Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a annoncé, mercredi 2 septembre 2020, dans une adresse à la nation, un nouveau programme de relance économique avec une enveloppe budgétaire de 240 milliards d’anciennes ouguiyas.
Un mois plus tard, dans un point de presse tenu jeudi 23 octobre 2020, le président de l’Union Nationale du Patronat Mauritanien(UNPM), Zein El Abidine O. Cheikh Ahmed a affirmé que 22 milliards de ce programme national de relance économique , sont destinés à venir en aide aux secteurs du tourisme, du transport et de la pêche artisanale.
En effet, à l’instar des autres secteurs, celui du tourisme a, en particulier, enduré toutes sortes de difficultés dont, entres autres que :
Les hôtels, auberges, campings, restaurants, cafés, buvettes, agences de voyages et bureaux de change ne cessent de faire face à la récession des visiteurs, le payement des salaires au personnel de maintenance, la cherté des produits d’entretien et de vie, les factures d’eau, d’électricité et parfois de loyers etc…
Les guides, les chauffeurs, les chameliers, cuisiniers sont restés sans emplois, ni source de revenus, depuis plus de huit mois
Les vendeuses de produits artisanaux dans les campagnes, Oasis et villes historiques, les démarcheurs, les traducteurs de rue et accompagnateurs-facilitateurs des touristes n’ont plus réussi à joindre les bouts de leur vie, au quotidien.
Force est de constater que l’année 2020, vient de s’écouler et que tout ce beau monde, attend toujours avec dignité mesurée et civisme patient , l’hypothétique promesse gouvernementale et patronale qu’est la fameuse « subvention Covid19 de soutien »
Aussi, les opérateurs, les acteurs et les bénéficiaires traditionnels des retombées du tourisme, dans le pays ne cachent plus leur mécontentement, voire leur courroux, contre les pouvoirs publics et les dirigeants des secteurs privés.
Ils disent se sentir ignorés comme des laissés pour compte,dans leur propre pays , ou tout au moins, des citoyens de moindre importance, au moment où ailleurs, dans les autres secteurs, le gouvernement apporte des aides consistances ,dont la dernière est celle ,de 1milliard 500 millions d’ouguiyas accordés, lors du dernier conseil des ministres, au secteur de l’enseignement privé.
Selon les opérateurs du tourisme , si le gouvernement n’intervient pas rapidement, les infrastructures, les acteurs et les opérateurs touristiques, déjà très éprouvés, par les conséquences du coronavirus et l’endurance de la vie courante, risqueront de sombrer dans la faillite irréparable.
Il importe d’agir efficacement et vite, pour sauver ce qui reste de meubles…
Rédaction Adrar info