Convocation de Bedr Ould Abdel Aziz : Après le père, le fils… | Mauriweb

Convocation de Bedr Ould Abdel Aziz : Après le père, le fils…

jeu, 05/11/2020 - 14:25

L'Authentique - Bedr Ould Abdel Aziz, fils de l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la Fondation Errahma, considéré comme l’une des pièces maîtresses du Puzzle de la Commission d’enquête parlementaire, cité plusieurs fois dans le rapport de celle-ci, est bel et bien dans de beaux draps.

Depuis son retour d’exil volontaire d’Espagne, il est la principale cible de la police des crimes économiques et financiers qui, en l’espace de 72 heures, l’a entendu à deux reprises.

Arrivé dimanche à Nouakchott, Bedr Ould abdel Aziz a été convoqué lundi puis mardi suivant par la Police.

Si l’arrivée du jeune président de la Fondation Errahma a ravivé l’affaire dite de « la décennie » quelque peu plombée ces dernières semaines suite, entre autres actes, à l’audience accordée par le président de la République à l’ancien ministre des Affaires étrangères Isselkou Ould Izidbih (un des premiers soutiens de Ould Abdel Aziz), c’est surtout du fait de son statut de président de la Fondation Errahma, propriété de la famille présidentielle, moult fois citée dans le dernier Rapport d’Enquête Parlementaire.

Au vu de ses avoirs, Errahma serait l’une des Fondations les plus loties du pays, avec des biens mobiliers et immobiliers qui se compteraient en milliards d’ouguiyas (immense propriété et richesse foncière, gigantesque parc de voitures, comptes bancaires fournis…).

Plusieurs fois citée dans le Rapport de la Commission d’enquête Parlementaire, la Fondation Errahma a vu , ses magasins, ses hangars et ses parcs inspectés par les enquêteurs, son comptable arrêté et ses comptes bancaires bloqués par la Police.

De sa retraite d’’Espagne Bedr Ould Abdel Aziz n’est pas resté muet pendant le déroulement de l’enquête Parlementaire. Chaque fois qu’il appréciait le désir de réagir, il a ainsi apporté la réplique aux attaques visant sa famille et son père, en usant voire, en abusant des Réseaux sociaux.

Le jeune Bedr qui n’a cessé de dénoncé le traitement réservé à son père par la Police chargée des crimes économiques et financiers, aurait lui-même constitué le pôle d’avocat pour la défense de la cause paternelle et familiale.

On se rappelle encore qu’il avait déclaré être l’unique propriétaire des résidences présidentielles visées par des accusations de fraude en branchement électrique et menaçant à l’occasion, le directeur général de la Somelec de publications d’informations accablantes contre lui.

Considérant l’affaire dite de la « décennie » comme un règlement de compte politique qui tente d’étouffer les intentions politiques de sa famille et surtout de son père qui viserait à nouveau la présidence de la République, il a toujours soutenu qu’il détenait des preuves de la légitimité de ses biens et de ceux de sa Fondation.

Avec son instruction, c’est un pan important du Rapport de la Commission d’enquête Parlementaire qui devrait être levé, le jeune étant considéré comme le gestionnaire attitré des biens de son père, l’ex-président de la République qui a avoué être « très riche au terme de ses dix ans de présidence ».

MOM