Lors d’une mobilisation contre les violences basées sur le genre (VBG) qui a eu lieu à Nouakchott ce mercredi 9 septembre, Salimata Sy - présidente de l’Association mauritanienne pour la promotion de l’éducation des filles (AMPEF) et membre du Collectif pour la promotion et la défense des droits de des femmes en Mauritanie - a dénoncé «une recrudescence de viols suivis de meurtres qui se passent pratiquement toutes les semaines» et a appelé à l’adoption «d’une loi complète sur les VBG».
« Les filles ne sont plus en sécurité, les vieilles ne sont pas en sécurité, personne y compris les hommes n’est tranquille aujourd’hui. Lors du dernier viol suivi de meurtre les criminels sont allés commettre leurs basses œuvres jusque dans le lit conjugal d’un couple en ligotant le mari. Trop c’est trop », dit-elle.
Selon Salimata Sy on doit mettre un terme au vide juridique favorable aux crimes de viols « L’Islam est une religion qui protège la veuve et l’orphelin et les faibles d’une manière générale alors une loi complète sur les VBG doit être élaborée, adoptée, appliquée. Il faut mettre un terme au vide juridique favorable à l’insécurité et aux viols, il faut qu’on punisse les auteurs de viols», affirme-t-elle.
Les acteurs de la société civile, leurs sympathisants ainsi que des parlementaires ont été toujours à l’avant-garde de la mobilisation pour la mise en place d’une loi, constate la présidente de l’AMPEF avant d’appeler les oulémas toutes tendances confondues à apporter leur contribution afin que les femmes soient protégées contre les viols en particulier et les VBG d’une manière général.