L'Union européenne s'est engagée à examiner cette demande, notamment pour permettre à ces pays de poursuivre la lutte contre le terrorisme dans la région.
L'Union européenne a accordé, mardi, un financement de 194 millions d'euros aux pays du G5 Sahel pour renforcer leurs forces de sécurité et elle s'est engagée au cours d'une vidéoconférence à examiner la demande d'une annulation de la dette africaine. « Nous avons discuté avec les dirigeants des pays du G5 Sahel d'actions concrètes pour les aider à faire reculer la menace terroriste », a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel au cours d'un point de presse après cette visioconférence avec les dirigeants du Mali, du Niger, du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Tchad.
Nouvelle contribution
Cette nouvelle contribution doit servir au « renforcement des forces de sécurité et de défense intérieure et accélérer le redéploiement de l'État et la délivrance de services de base dans les zones fragiles » a précisé le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Josep Borrell, qui a participé à cette réunion. L'effort est porté dans la région dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso, en proie à de fréquentes attaques djihadistes. « La pandémie de Covid-19 ne peut nous faire oublier à quel point la situation se détériore sur tous les fronts, dans une région dont les défis sont aussi les nôtres », a expliqué Josep Borrell.
L'Union européenne et les cinq membres du G5 Sahel ont formellement lancé la coalition pour le Sahel annoncée en janvier lors du sommet de Pau, dans le sud-ouest de la France. « Nous cherchons à convaincre d'autres partenaires de se joindre à la coalition », a expliqué Charles Michel. Cette coalition va aider les pays du G5 sur les plans militaire, civil (police et justice) et économique, avec l'aide au développement. L'UE a déjà accordé 4,5 milliards d'euros à la région au cours des six dernières années, a précisé Charles Michel.
Aller plus loin
Les dirigeants du G5 ont, la veille de la visioconférence, demandé une « annulation pure et simple de la dette africaine » pour les aider à affronter les coûts sanitaires et économiques de la lutte contre la pandémie. « Nous sommes convenus de mener le débat sur cette demande au sein de l'Union européenne et avec d'autres partenaires internationaux », a expliqué le président du Conseil européen, qui a notamment cité le Fonds monétaire international (FMI). « Une nouvelle réunion sera organisée dans les trois mois sous forme de vidéoconférence pour faire un point », a annoncé Charles Michel.
Par Le Point Afrique (avec AFP)