Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a annoncé jeudi le recrutement de volontaires en soutien aux forces armées nationales pour combattre le terrorisme.
Le président burkinabé s'exprimait dans un discours à la nation au lendemain l'attaque armée qui a visé mercredi un convoi transportant des travailleurs, entrepreneurs et fournisseurs de la mine d’or de SEMAFO SA, sur l’axe Ougarou-Boungou (est) faisant 38 morts et une soixantaine de blessés selon un bilan encore provisoire.
Un deuil national de 72 heures a, par ailleurs, été décrété par le président burkinabé, à compter de demain vendredi.
Se disant consterné par cette "barbarie inqualifiable", Kaboré a noté que "ces actes ignobles ... visent à semer la psychose au sein de notre Peuple et à déstabiliser notre démocratie. Il nous faut rester dignes et courageux".
C’est pourquoi, "j’engage les Forces de Défense et de Sécurité à traquer et combattre, sans concession, les terroristes et tous leurs complices et appelle notre Peuple à la mobilisation générale contre le terrorisme", a-t-il ajouté.
"Dans ce sens j’ai ordonné le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace", a t il poursuivi.
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face aux attaques terroristes attribuées aux groupes armés sévissant, notamment, au Mali voisin.
D'abord concentrées dans le Nord du pays, elles ont ensuite frappé la capitale et d'autres régions, notamment l'est ou encore le Sahel.
Face à ces violences et autres attaques terroristes, un état d’urgence avait été instauré fin décembre 2018 dans 7 des 13 régions du pays. Une mesure qui a été prolongée de 6 mois depuis juillet et qui sera en vigueur jusqu’au 12 janvier 2020.