Biram Dah Abeid, leader antiesclavagiste et candidat malheureux à l’élection du 22 juin 2019, a annoncé avoir exprimé ses préoccupations et priorités pour la normalisation du climat politique et social en Mauritanie.
C'était lors d’une rencontre avec le président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, mardi au cours d’un point de presse. L’audience dont parle leader abolitionniste s’est déroulée lundi de 12 heures à 15 heures, a-t-il précisé.
Au cours de cette rencontre, les sujets évoqués par Biram Dah Abeid concernent « la reconnaissance de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), du Parti Radical pour une Action Globale (RAG-une émanation de l’IRA) et tous les mouvements de la société civile et à caractère politique, victimes de la même injustice de la part de l’administration.
La fin des poursuites politiques contre les hommes d’affaires Mohamed ould Bouamatou, Mohamed ould Debagh, l’homme politique Mustapha Limam Chaavi, les anciens sénateurs, des syndicalistes, des journalistes et des militants encore détenus dans la ville de Kaédi (vallée du fleuve), suite à la contestation des résultats du scrutin présidentiel du 22 juin 2019 ».
Parmi les préoccupations de l’opposant, classé deuxième à l’issue du scrutin présidentiel du 22 juin 2019, avec plus de 19% des suffrages, exposées au chef de l’Etat, figurent également « la fin des pratiques esclavagistes et la poursuite sans complaisance de tous les présumés auteurs de cette infraction, qui constitue un crime contre l’humanité.
Le règlement du passif humanitaire des années 1989/1992, qui s’est traduit par des déportations, exécutions extra-judiciaires et spoliations….. Une répartition plus équitable des ressources nationales. La fin de la politique de discrimination sous toutes ses formes, qui exclut les Haratines et négro-africains, de toutes les responsables publiques, civiles, militaires et des milieux d’affaires ».
Le leader abolitionniste plaide pour une large concertation nationale sur toutes ces questions, déterminantes pour la cohésion nationale, la cohabitation et l’avenir de la Mauritanie.
Le Calame