Différentes personnalités de la société civile, de représentants d’associations, de structures étatiques et de jeunes ont pris part, ce vendredi 6septembre, à un atelier de présentation des résultats et de
capitalisation organisé par le Projet de Prévention de Confits et de Promotion du Dialogue Interculturel. Cette rencontre se fixe comme objectif d’impulser une dynamique de promotion du dialogue, de la culture de la paix, de l’esprit de tolérance et du savoir vivre en communauté, afin de renforcer les liens entre tous les jeunes mauritaniens et de lutter contre la tentation d’isolation, de marginalisation et d’extrémisme violent.
Ce projet, qui vise à combattre l’extrémisme violent et les discours de haine mais aussi la protection contre les conflits, la lutte contre les crimes et la propagation des drogues, la promotion du dialogue culturel et social, a été financé par l’union européenne pour un coût de 6 millions d’euros. Le projet, qui est intervenu dans 9 wilayas de la Mauritanie, a permis, estime Mohamed Salem Ould Boukhreïss, son coordinateur, lors de l’exposé des résultats obtenus, « la construction de maisons des jeunes, des salles polyvalentes, l’octroi de subventions aux associations des jeunes et la formation des cadres du ministère et des leaders associatifs tout comme il posé les premiers jalons d’une concertation entre les jeunes, les élus locaux et les services déconcentrés du ministère ».
Peu avant le secrétaire général du ministère de l’Emploi, de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ould Vall Ould Abdi a souligné que « le projet a permis la recherche de mécanismes préventifs des conflits et les voies permettant un dialogue interculturel avant de louer le partenariat entre son département et l’UE qui a enregistré des résultats palpables ». Il a assuré que « l’épanouissement des jeunes à travers la création d’emploi et leur intégration dans la vie active, la promotion des valeurs de la citoyenneté, du pardon et d’actions volontaires au profit du pays et des citoyens permettront d’éloigner les jeunes des mauvais comportements qui incitent à l’extrémisme, à la violence, à l’utilisation de la drogue et la pratique des crimes transfrontaliers ».
M. Mohamed Ould Vall Ould Abdi a noté que si le projet a atteint la majorité de ses objectifs, il est important de l’évaluer minutieusement pour valoriser ses acquis et rechercher les solutions aux contraintes qui peuvent se poser à l’avenir avant d’exhorter les participants à une analyse des résultats afin de tirer les enseignements qui seront pris en compte dans l’élaboration et l’exécution des prochaines stratégies.
Prenant à son tour la parole, la cheffe de la section gouvernance à la délégation de l’Union Européenne en Mauritanie, Mme Elsa Mortier a affirmé que le gouvernement mauritanien et l’Union Européenne restent convaincus que l’avenir d’une société et d’un pays reste intimement lié à sa jeunesse avant de préciser que la concertation est d’une importance capitale dans le changement des rapports entre acteurs et dans la démocratie participative.
Elle a jugé que l’Union Européenne estime que le projet a atteint ses principaux objectifs par la réalisation de 90% parmi ceux-ci.
Elle a également annoncé que l’UE est déjà engagée à financer une seconde phase du projet appelée Semaha (tolérance) qui permettra de consolider les acquis déjà enregistrés et d’élargir cette intervention dans d’autres wilayas du pays.
Un débat franc s’est tenu durant cet atelier. Plusieurs intervenants sont ont loué la qualité du projet et les résultats obtenus.
Le Calame