Le président de la République, Mohamed Ould Cheikh Ghazwani a rencontré dans la journée du mercredi 14 août 2019 Seyidna Ali Ould Mohamed Khouna et Cheikh Ould Baya, respectivement président du comité de gestion de l'Union Pour la République et président de l'Assemblée nationale.
Des sources généralement très informées rapportent qu'avec le premier responsable de l'UPR, le président a évoqué les derniers développements de la situation politique, notamment entre autres la formation de son premier gouvernement et l'éventualité d'une ouverture sur l'opposition à travers un dialogue dont les prémisses ont déjà commencé il y a quelques semaines.
Avec le second, Ould Ghazwani aurait parlé des modalités d'organisation d'une session parlementaire extraordinaire de 30 jours qui permettra, comme le prévoient les dispositions de l'article 42 de la constitution, au premier ministre de présenter devant les députés le programme de son gouvernement.
Selon les mêmes sources précitées, le président du comité de gestion de l'UPR aurait convoqué dès sa sortie de la longue audience que le président de la République lui a accordée les instances de son parti pour une réunion extraordinaire le jeudi 15 août dans la soirée.
La rencontre avec ces deux hauts responsables du système intervient dans un contexte marqué par une grosse insatisfaction qui a suivi l'annonce le 8 août dernier de la composition du premier gouvernement du premier ministre Ismail Ould Bedde Ould Cheikh Sidiya nommé le samedi 2 août par le président Mohamed Ould Cheikh Ghazwani quarante huit heures après son investiture.
En réaction à la désignation du nouveau gouvernement, certains responsables de la majorité ont manifesté leur mécontentement pour avoir été exclus au profit d'un groupe dont beaucoup n' ont joué aucun rôle dans l'élection de Mohamed Ould Cheikh Ghazwani le 22 juin au poste de président de la République.
D'autres allant même jusqu'à poser l'éventualité d'une motion de censure contre son premier gouvernement. Entre-temps, la déclaration de Mohamed Abdallahi Ould Kherchi, président du groupe parlementaire de l'UPR selon laquelle la majorité parlementaire soutient le président et son gouvernement a calmé les ardeurs des uns et rassuré les autres.
En attendant incessamment les très attendues nombreuses nominations aux postes de secrétaires généraux des ministères et autres très hautes fonctions qui pourraient, comme le prévoient certains analystes, servir d'occasion au président de se rattraper à travers le placement de certains caciques de cette majorité qui ronge ses freins et qui ne pourrait certainement plus supporter une autre marginalisation.
Le Calame