Le ministère de l’intérieur a menacé dans un communiqué rendu public cet après-midi les manifestants d’être poursuivi pour « atteinte à l’ordre public », constate-t-on ce lundi à Nouakchott.
Selon le ministère de l’intérieur, les manifestations « non autorisées » exposeraient leurs acteurs « aux sanctions prévues par les lois en vigueur dans ce domaine".
Des manifestations de contestations sporadiques sont organisées dans plusieurs villes mauritaniennes depuis samedi soir à l’issue de l’élection présidentielle du 22 juin 2019.
Un scrutin qui s’est soldée, selon la Ceni, par l’élection du candidat Mohamed Ould Ghazouani. Quatre candidats ayant participé à cette élection contestent ces résultats provisoires.
Nous vous proposons l’intégralité du communiqué
"Notre pays a connu samedi 22 juin 2019 l’organisation d’élection présidentielle mettant en compétition six (6) candidats dans un climat de liberté, de sécurité, de tranquillité et de stabilité tout au long de la campagne électorale.
Dans ce cadre, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a œuvré à collecter et centraliser les informations et données en vue de l’annonce des résultats provisoires qui ont été livrés au public hier 23 juin 2019.
Pour préserver ce climat favorable et soucieux de maintenir l’ordre et la sécurité pour le bien des citoyens, pour défendre ces derniers et leurs biens, le ministère de l’intérieur et de la décentralisation en appelle à tous pour faire preuve de responsabilité et éviter tout ce qui est de nature à constituer une menace pour l’ordre et la quiétude du citoyen.
Compte tenu de ce qui précède, le ministère de l’intérieur attire l’attention de tous sur le fait que tout regroupement non autorisé rend ses organisateurs responsables des conséquences qui en découlent en matière d’atteinte à l’ordre public et les expose aux sanctions prévues par les lois en vigueur dans ce domaine".