- Suite à une enquête menée mardi sur les lieux.
Le gouvernement malien a corrigé à la baisse le bilan du massacre du village de Sobame, survenu dans la nuit de dimanche à lundi. C’est désormais 35 morts et non pas 95 comme précédemment annoncé par un élu local.
Le gouvernement malien a émis un communiqué officiel, suite à une visite sur les lieux du carnage du Premier ministre Boubou Cissé, mardi, précisant qu’une enquête a été ouverte permettant de donner un nouveau décompte des victimes : 11 adultes et 24 enfants.
« Ce nombre résulte d’un décompte minutieux effectué par une équipe constituée d’éléments de la protection civile, de médecins légistes, du procureur général de Mopti », explique le communiqué.
En ce qui concerne le premier bilan de 95 morts, largement repris par la presse internationale, le gouvernement malien a justifié que « le chef du village de Sobame a témoigné que cela correspondait aux morts et disparus combinés ».
Le Gouvernement a également fait savoir que six personnes ont été interpellées suite à des contrôles de routine, promettant de mettre en route « une batterie de mesures pour poursuivre, arrêter et traduire devant les juridictions compétentes les auteurs de cet acte ignoble ».
Pour rappel, le gouvernement malien avait confirmé, lundi soir dans un communiqué, le bilan de 95 morts et 19 disparus.
«Le bilan provisoire établi par une mission du Poste de Sécurité de Diankabou, dépêchée immédiatement sur les lieux, en présence du maire de Sangha, fait état de 95 morts et de 19 disparus, plusieurs animaux abattus et des maisons incendiées», pouvait-on lire dans le communiqué du ministère malien de la Communication, lundi soir.
Lundi, en fin de matinée, des médias locaux et internationaux avaient rapporté que des hommes armés non identifiés ont attaqué, dans la nuit de dimanche à lundi, un village dogon, Sobame Da, près de la ville de Sangha, 115 km à l’est de Mopti, dans le centre du pays, tuant une centaine de villageois.
Le Mali a basculé dans la violence en mars-avril 2012 lorsque des groupes terroristes liés à Al-Qaïda ont pris le contrôle de nombre de localités dans le nord.
Délogés en grande partie grâce à une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013, ces groupes continuent à sévir, perpétrant des attaques sporadiques contre les civils et les forces armées, aussi bien maliennes qu'étrangères.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues vers le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.