Invité mardi sur Al Mouritaniya, le président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), Mohamed Vall Ould Bellal, est encore revenu sur le choix polémique de l’imprimerie Mazaya de l’homme d’affaires, Zein Albidine.
Interpelée sur les raisons de ce choix notamment en raison de la proximité de son propriétaire, connu pour être un proche du président Aziz, qui soutient lui-même le candidat Ghazouani, le président de la Céni a expliqué que son organisation avait lancé un appel d’offres auquel ont participé 7 entreprises dont 6 mauritaniennes. Il a encore précisé que les inquiétudes des autres protagonistes n'étaient pas infondées et que l’imprimerie en question est à l’arrêt durant toute la période précédent la campagne électorale et jusqu’à tirage de la commande des bulletins de vote pour la Céni. « Des unités de la sécurité surveillent nuit et jour cette imprimerie pour parer à tout » a-t-il encore expliqué. « Nous sommes prêts à accompagner les candidats pour qu’ils voient de leurs propres yeux le dispositif mis en place autour de l’imprimerie » a encore martelé le président de la Céni regrettant au passage «l’amplification » qui a été faite dans le choix de l’imprimeur Zeine Al Abidine, pour assurer l’impression des bulletins de vote
Le journaliste d’Al Mouritaniya a encore révélé l’inexpérience de l’imprimerie Mazaya, dernière née sur le sol national, pour une élection aussi cruciale que la présidentielle. Le président de la Céni a encore assuré que son personnel était qualifié et qu’il se serait personnellement rendu sur les lieux pour s’en enquérir.
A propos de prétendus bulletins de vote retrouvés auprès d’un autre soutien du régime, le président de la Céni a indiqué qu’il s’agissait, peut-être, de spécimen que les candidats utilisent pour mieux expliquer à leurs électeurs comment procéder le jour du vote.
«Si le président Aziz était parvenu à briguer un troisième mandat, auriez-vous continué à présider la Céni? » lance encore le journaliste au président de la Céni, visiblement surpris. Black out du président de la Céni qui, toutefois, explique que ce cas de figure ne se présente pas aujourd’hui et que Ould Abdelaziz n’aurait jamais demandé un énième mandat présidentiel.