La capitale mauritanienne abrite depuis ce mercredi les travaux du 6ème congrès international contre les courants extrémistes et le discours haineux dans le monde islamique. Cette conférence qui doit durer deux jours examinera la question de l’unité de la nation islamique face à l’extrémisme.
Elle est organisée par le ministère mauritanien des affaires islamiques et de l’enseignement originel et plusieurs pays arabes et islamiques y sont représentés.
Dans son discours le ministre mauritanien de l’orientation islamique et de l’enseignement originel, Ahmed O. Ehel Daoud a dit que l’objectif fixé pour cette conférence est d’examiner un certain nombre de questions épineuses auxquelles fait face la nation islamique, révélant l’approche sécuritaire mauritanienne dans le domaine de la lutte contre l’extrémisme en privilégiant le dialogue et en organisant des forums sur les pensées.
Le ministre a ajouté que l’instauration d’une journée nationale pour la lutte contre le discours de la haine est un pas en ce sens, réaffirmant que la nation a besoin d’unir ses efforts et serrer ses rangs, une responsabilité qui incombe, selon lui, aux oulémas.
Prenant la parole à son tour, le délégué du ministère des affaires islamiques saoudien, Abdallah ben Mohamed a dit que le problème de l’extrémisme menace désormais la paix et la sécurité internationales de même que les sociétés pacifiques.
Selon lui l’extrémisme n’est l’apanage d’aucune religion et qu’il est désormais nécessaire d’en définir le concept et de mettre en place des plans de lutte à long terme.
Ce qui s’est passé ces derniers jours en Nouvelle Zélande a blessé profondément les sentiments des musulmans et a prouvé que le terrorisme n’est l’apanage d’aucune religion, rappelant les importants efforts déployés par le royaume saoudien ces deux dernières décennies pour combattre ce phénomène et prôner le dialogue entre les religions.
Intervenant à son tour, le président du forum mondial pour la consolidation de la paix dans les sociétés musulmanes, Cheikh Abdallahi O. Boyé a dit que l’unité est un concept islamique très important et que l’Islam est la religion de l’unicité, saluant le rôle du G5 sahel en l’instaurant dans le cadre de la solidarité exigée.
Il a qualifié les extrémistes de malades réaffirmant qu’il n’était pas nécessaire de s’entretuer pour unir la nation ou pour instaurer un Khalifat.
Autre orateur lors de cette réunion, le secrétaire permanent du G5 Sahel, Mamane Sidikou Sambou qui a dit que la Mauritanie a toujours été à l’avant-garde pour assurer la sécurité de la région, « ce dont nous avons besoin pour faire face au discours de la haine et de l’extrémisme » a-t-il notamment déclaré.
Il a ajouté que le G5 a entrepris des efforts pour lutter contre l’extrémisme notamment la création d’une cellule chargée de combattre l’extrémisme et dont la coordination avait été confiée au ministère mauritanien chargé de l’orientation islamique 0 Nouakchott.
Il a révélé la préparation d’un document destiné à lutter contre le terrorisme et la prochaine organisation de sessions de formation en plus du ciblage des personnes les plus vulnérables.
La route est encore longue a-t-il dit et les défis énormes mais la volonté d’éradiquer ce phénomène existe.
Le coup d’envoi des travaux a été donné par le premier ministre mauritanien Mohamed Salem O. Bechir qui a dit, dans son discours que la nation islamique est menacée par les discours de l’extrémisme et de la haine, des phénomènes qui dilapident les énergies et les ressources de nos pays.
Le premier ministre a encore dit que cette conférence est une contribution de la Mauritanie destinée à accompagner les efforts déployés et traduit sa détermination à favoriser le renforcement des rangs des musulmans afin de faire valoir la noble mission de l’Islam.
saharamédias via cridem