Deux soldats français de la force Barkhane ont été sérieusement blessés dimanche dans l'attaque de leur campement temporaire dans le centre-est du Mali, près de la frontière avec le Niger, a annoncé lundi l'état-major français.
Les deux soldats blessés ont été évacués vers un hôpital militaire en région parisienne. L’unité française a été la cible d’une « attaque complexe » dans le secteur d’Akabar (région du Liptako), qui a débuté dimanche à la mi-journée avec l’explosion d’un véhicule piégé, repéré puis stoppé par des tirs « à trente mètres des militaires de Barkhane », a décrit le porte-parole de l’état-major, le colonel Patrik Steiger.
L’attaque s’est poursuivie avec l’irruption d’« une quinzaine de combattants terroristes sur des motos, repoussés par des tirs » français, a-t-il précisé. Dix minutes après le début de l’attaque, des Mirage 2000 ont fait un « show of force » (vol à très basse altitude), sans toutefois ouvrir le feu, a-t-il ajouté.
Les assaillants semblent avoir réussi à prendre la fuite dans cette région, qui abrite des membres du groupe État islamique dans le grand Sahara (EIGS). « Il n’y a pas de pertes apparentes » du côté des attaquants, hormis le conducteur du véhicule-suicide, a indiqué le colonel Steiger. « On va dans cette zone sciemment, pour leur contester le terrain et éviter qu’ils s’y implantent ou s’y réimplantent », a-t-il ajouté.
Jeune Afrique