Le Mouvement Pour la Refondation (M.P.R) a appris avec indignation la décision rendue par le ministère de l’intérieur portant sa dissolution et celle de 75 autres partis politiques survenue le mardi 5 mars 2019.
Cette décision, sans fondement aucun, nul et non avenu, ne respecte ni l’esprit encore moins la lettre sur aucune disposition de la loi qui encadre la dissolution sur les partis politiques. La loi est on ne peut plus claire. Elle dit simplement et clairement qu’un parti politique peut être dissout s’il participe à deux élections municipales successives, sans avoir 1% ou s’il n’a pas participé à deux élections successives.
Le MPR n’est dans aucun cas de ces deux figures. Pour rappel le parti a boycotté les élections municipales et législatives de 2013 et a participé à celles de 2018.
L’acharnement contre le MPR est manifeste et il est évident que le parti dérange par ses positions, rappelant à chaque fois que de besoin, l’impérieuse nécessité d’engager le pays sur la voie de la justice, du respect scrupuleux des libertés fondamentales, de l’ancrage de la démocratie et du développement économique et social dans l’équité. Après 10 ans de combat dans l’espace politique et sur la base de ces principes, le MPR entend continuer sur cette voie, sans relâche, n’en déplaisent à ses détracteurs.
Cet arrêté du 5 mars 2019 rendu par le ministre de l’intérieur est sans objet, nul et non avenu et le MPR usera, sans délai, de toutes les voies de recours légales pour que le droit soit dit au nom du peuple mauritanien. Le MPR est avant tout une idée, un sacerdoce, des hommes et des femmes convaincus d’un idéal d’une Mauritanie juste, libre, prospère résolument engagée vers le progrès.
Aussi, le MPR :
1. dénonce et condamne fermement cet arrêté qui viole la loi portant sur la dissolution des partis politiques ;
2. exige des autorités l’arrêt immédiat de l’acharnement contre le parti ;
3. lance un appel à tous ses militants et sympathisants pour garder leur sérénité face à cette épreuve ;
4. prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les dérives du pouvoir en place, allant jusqu’à fouler aux pieds en violant ses propres lois.
Nouakchott, le 6 mars 2019
Cellule com du MPR