Le général à la retraite Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed a officialisé sa candidature à la prochaine présidentielle. Une occasion pour de nombreux mauritaniens de découvrir cet homme qu’ils ne connaissent que de nom et des fonctions qu’il a occupées. Ils sont venus de tous les quartiers de Nouakchott pour écouter celui qui pourrait conduire le destin de leur pays au lendemain du scrutin de juin prochain. Ils voudraient surtout se faire une idée des intentions du candidat : rupture ou statu quo.
Dans un stade archicomble, Ould Ghazwani s’est engagé à conduire la Mauritanie, si ses compatriotes lui font confiance vers des lendemains radieux. Le ministre de la défense a rendu hommage à ces prédécesseurs qui ont joué, chacun en ce qui le concerne, sa partition. Reconnaissant les insuffisances et autres manques, Ould Ghazwani promet d’apporter des corrections appropriées. Aucun mauritanien ne souffrira de la marginalisation dans son propre pays, et tous ceux qui ont été victimes d’injustices seront rétablis dans leur droit, promet-il Dans ce cadre, l’unité nationale sera consolidée, les institutions et leurs équilibres respectées et renforcées. Le système éducatif sera revu et amélioré pour éviter et/ou enrayer la déperdition scolaire. Un clin d’œil aux démunis qui peinent à envoyer et à maintenir leurs enfants à l’école. Le général s'est engagé à maintenir et renforcer la stabilité et sa sécurité du pays.
Le candidat Ghazwani a profité de l’occasion pour adresser un appel patriotique aux acteurs politiques, à la société civile et à la jeunesse à se joindre a lui pour bâtir ensemble une Mauritanie de citoyens.
La déclaration de candidature d’Ould Ghazwani sonne comme une espèce de rupture. Une rupture parce que c’est pour la première fois qu’un tel évènement se produit dans le pays ; mais surtout qu’un candidat dauphin ne se fait pas investir par le principal parti de la majorité qui lui a déclaré son soutien, et qui tient curieusement son congrès, le lendemain de la déclaration de son candidat. Ould Ghazwani voudrait peut-être marquer ainsi sa distance par rapport à cette chapelle politique afin de ratisser large. Dans son discours, il s’est également abstenu de rendre un hommage appuyé, comme il est de coutume, à celui a qu’il pourrait succéder dans presque 4 mois, Mohamed Ould abdel Aziz, absent à la cérémonie et qui s’est fait représenter par son épouse et son premier ministre. Aucune mention à l’endroit de l’UPR. On a noté d’ailleurs la discrétion du parti et presque l’absence de ses banderoles au niveau du stade. Est-ce la volonté du candidat ? Se présentera-t-il en indépendant ou sous les couleurs de l’UPR ? Les prochains jours nous édifieront.
Le Calame