Les opérations de vote pour le second tour des élections législatives, régionales et départementales ont débuté ce samedi, peut-on constater dans la capitale mauritanienne.
Les électeurs reviennent à l’isoloir pour départager les candidats pour les douze dernières circonscriptions électorales où les candidats sont toujours en ballotage. Il en est de même pour les nouveaux conseils régionaux mis en place à l’issue du dernier référendum d’août 2017 en remplacement du Sénat désormais dissout. Sur les 13 conseils régionaux seuls quatre avaient été pourvu au second tour quasiment au profit du parti au pouvoir l’UPR.
Pour les municipalités, le second tour porte 108 communes dont d’importantes communes au niveau de la capitale Nouakchott. Une ville où l’opposition a déjà tiré son épingle du jeu en gagnant au premier tour déjà au moins six mairies.
Un premier tour, marqué par une grande cacophonie en raison du triple scrutin et de la participation de 98 partis politiques, avait été organisé le 1er septembre. Mais les résultats officiels n’avaient été communiqués que huit jours après le scrutin. Soixante-dix partis politiques ayant enregistré moins de 1% de l’électorat vont, pour cette raison, être automatiquement dissouts.
L’opposition a qualifiée l’organisation des scrutins de «honte» accusant la Ceni d’avoir failli à sa mission.
A l’issue de scrutin entaché par le nombre ahurissant de bulletins nuls, soit près d’un demi-million de voix entre les trois scrutions, l’opposition a cependant enregistré l’entrée au parlement de 31 députés dont quatorze pour le parti Tawassoul (islamistes) contre 67 pour le parti au pouvoir.
Outre Nouakchott, le parti au pouvoir fait face à une rude concurrence dans de grandes villes économiques comme Zouérate et Nouadhibou où ses candidats n’ont pas pu faire la différence au premier tour.
Notons enfin que ces élections organisées à la veille de l'élection présidentielle de 2019 pour laquelle le président sortant est constitutionnellement interdit de se représenter restent cruciales pour l'avenir politique du pays où l'opposition le suspecte de vouloir modifier le texte fondamental.