- Après le meeting de protestation organisé, mercredi soir, dans le siège de l’UFP à Tidjikja, les candidats et autres sympathisants de l’opposition ont investi, ce matin du jeudi 06 septembre, les locaux de la CENI régionale du Tagant pour faire entendre leurs voix.
Mohamed Ould Khlilcandidat UFP à la députation, Mohamed Lemine Ould El Alem candidat UFP pour la commune de Tidjikja, Alioune Ould Mohamed Ahmed et Mohamed Abdallahi Ould Sidi Maouloud respectivement candidat APP et candidat El Moustaqbal pour la commune de Tidjikja ont saisi les responsables de la CENI régionale pour porter à leur connaissance, nombre de griefs qui, selon eux, ont émaillé le déroulement des opérations électorales.
Le bourrage des urnes dans certains bureau comme celui de Tentemlel a été rendu possible, selon Ould El Alem par le fait «que le président du bureau de vote est un inconditionnel de la famille Ehel Moyhmid dont le fils Zeidane est candidat UPR aux élections régionales.
Un choix pas du tout innocent et qui justifie largement le score à la soviétique réalisé par le parti au pouvoir dans ce bureau. Une iniquité que la CENI a corrigé tardivement dans la soirée en faisant remplacer le président en question. Mais le mal était déjà fait, plus de trois cent personnes avaient déjà voté. Nous exigeons l’invalidation de ces votes».
Le deuxième grief porté à la connaissance de la CENI est celui du bureau de vote FAS (Forces Armées et Sécurité) où le nombre d’inscrits est de 94 alors que celui des votants est de 114.
Les candidats contestataires ont également mis l’accent sur la désignation des présidents des bureaux de vote précisant que ces derniers, dans leur écrasante majorité, sont des militants actifs de l’UPR. « Nous sommes en mesure de les citer nommément. Les Présidents des bureaux de vote de la commune d’El Wahat , ceux de la commune de Boubacar Ben Amer sont tous du parti UPR » souligne Mohamed Ould Khlil. Ce dernier devait par la suite mettre l’accent sur le transfert injuste et non concerté du bureau 18 de son lieu initial, ce qui a complétement, selon lui, dérouté les électeurs de l’opposition mais pas ceux de l’UPR mis déjà au parfum.
L’autre grief noté est celui de l’interruption volontaire des opérations de dépouillement au niveau de certains bureaux. « Au niveau du bureau N° 8, le dépouillement a été interrompu pour ne reprendre que le lendemain, une pratique totalement en porte à faux avec les prescription de la CENi », indique Ould Khlil.
D’autre part, ils ont regretté l’absence injustifiée de l’affichage de procès verbaux au niveau des bureaux de vote à l’exception du bureau 23 (FAS).
En définitive, les candidats contestataires informent l’opinion publique nationale et internationale que les élections se sont déroulées dans une totale opacité. « Nous contestons les résultats et demandons l’annulation pure et simple de ces élections et leur réorganisation dans les meilleures conditions de transparence et d’équité entre toutes les parties », a conclu Ould El Alem.
Nouakchott Info