Non content d’avoir poussé à l’exil celui dont les œuvres sociales et caritatives soulagent des milliers de personnes, notamment dans le domaine sanitaire, le pouvoir mauritanien vient de s’illustrer dans son harcèlement par le gel et la saisie des biens de Mohamed Ould Bouamatou et Mohamed Ould Debagh.
Comme si les poursuites engagées contre ces derniers ne suffisaient pas, sans doute furieux que les mandats d’arrêts lancés contre eux n’aient pas eu une oreille attentive en dehors des frontières de l’Etat mauritanien dont il instrumentalise l’appareil judiciaire à sa guise, le régime de Nouakchott est passé ainsi à la vitesse supérieure.
Hélas, si une telle dérive ne s’arrête pas, le risque est énorme que ses effets et méfaits portent préjudice, non seulement à la personne sur laquelle est désormais orienté le courroux irraisonné d’un pouvoir aveugle et tâtonnant, mais surtout aux pauvres populations qui bénéficient gratuitement des bienfaits d’un mécène obligé de vivre loin des siens et de sa patrie.
En caporalisant la justice pour en faire un bras vengeur contre tout son discordant, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz sonne le glas de l’Etat de droit et foule au pied les acquis chèrement obtenus par le peuple mauritanien meurtri par des années de privation de liberté et de nombreux passifs encore non soldés.
Le FONADH, inquiet de la tournure que prend l’affaire Bouamatou :
• exige l’arrêt immédiat du harcèlement et de l’acharnement dont fait l’objet ce dernier et appelle le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz à cesser de ternir l’image de la Mauritanie en humiliant ses dignes fils et en hypothéquant son avenir. ;
• met en garde le régime contre le danger qu’il fait courir à la Mauritanie par ses agissements contraires à la justice, à la quiétude sociale et à la morale républicaine.
Nouakchott, le 29 août 2018
Le Secrétariat Exécutif