La police mauritanienne a arrêté samedi trois dockers qui participent à la grève engagée depuis quelques jours sur fond de revendications sociales, a-t-on appris de source sécuritaire àNouakchott.
Dès le lancement de la grève il y a 5 jours au sein du Port autonome de Nouakchott, des renforts sécuritaires ont été dépêchés sur les lieux pour prévenir tout débordement éventuel.
Selon les grévistes, l’accord tripartite conclu dernièrement entre leurs délégués, le gouvernement et les hommes d’affaires prévoyait la réorganisation du travail des dockers de manière à garantir leurs droits.
Il avait été ainsi convenu, à en les croire, qu’un certain nombre de dockers jugés incapables physiquement d’accomplir le boulot bénéficient de leurs droits de retraite et que d’autres soient remerciés pour invalidité établie par des analyses médicales.
Ces clauses n’ont pas été respectées, selon les dockers qui soulignent notamment que les présumés retraités n’ont pas reçu de droits.
Ils s’élèvent également contre une nouvelle mesure consistant à faire décharger les conteneurs en ville au lieu du port afin de confier cette tâche à des ressortissants étrangers moins coûteux.
Les grévistes accusent en outre les autorités d’engager une société de sous-traitance pour la gestion de leur dossier. Cette société, souligne-t-il, a déjà commencé à recruter les dockers sans respecter les critères d’ancienneté ni les clauses de l’accord tripartite.
Des milliers de manœuvres mauritaniens exercent le métier de docker au Port autonome de Nouakchott où ils organisent de temps en temps des grèves pour exiger l’amélioration de leurs salaires.
MOO/cat/APA