Un camp militaire situé dans le nord du Mali a été attaqué samedi. Au moins 14 soldats maliens ont été tués et plusieurs blessés.
Cette attaque intervient deux jours après l'explosion d'une mine dans le centre du Mali. L’armée malienne évoque une action de "terrorisme". Samedi 27 janvier, au moins 14 soldats maliens ont été tués et 18 blessés dans l’attaque du camp militaire de Soumpi, dans le nord du pays.
Cette nouvelle attaque survient deux jours après la mort de 26 civils, dont des mères et leurs bébés, tués par l'explosion d'une mine à Boni, dans le centre du Mali, selon un bilan des Nations unies.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a indiqué dans un tweet avoir annulé son déplacement au sommet de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) à Addis Abeba pour se rendre à Boni samedi.
Relance des accords de paix
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
En juin 2015, le gouvernement malien a signé un accord de paix avec des coalitions de groupes armés non jihadistes. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de ce texte censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, unanime, a sommé mercredi les signataires de l'accord de paix de 2015, d'en relancer l'application, sous peine de sanctions d'ici à fin mars.
France24 Avec AFP via cridem