Les déclarations du Premier ministre et du président du parti au pouvoir sont gravissimes, dit Me Bouhoubeiny | Mauriweb

Les déclarations du Premier ministre et du président du parti au pouvoir sont gravissimes, dit Me Bouhoubeiny

jeu, 25/05/2017 - 12:37

L’ex bâtonnier de l’ONA Me Ahmed Salem Ould Bouhoubeiny, a vigoureusement réagi aux propos, tenus publiquement, par le Premier ministre mauritanien Ould Hademine et le président de l’Union Pour la République (UPR), le parti au pouvoir, Me Ould Maham, selon lesquels, l’actuel régime ne quittera pas le pouvoir, après 2019. 

L’avocat a déploré le fait que les deux personnalités, insistent, dans le cadre de leur campagne en faveur des amendements constitutionnels, réaffirment le maintien du pouvoir au delà de 2019 ; tentant d’influer le choix des citoyens, afin de parachever le putsch constitutionnel attendu.

« Ould Maham et Ould Hademine doivent prendre conscience de la maturité du peuple mauritanien et de savoir qu’il est désormais impossible de le manipuler », a-t-il dit. « La manipulation de l'opinion publique à travers les pressions et la terreur sont à jamais révolues », a-t-il ajouté.

« Tous les deux doivent s’assurer d’eux-mêmes, avant que l'histoire ne se charge de cela ; que c’est le peuple qui décide aujourd’hui, qui le dirige, indépendamment des décisions et des agendas », a-t-il poursuivi.

« Le peuple est devenu adulte, rationnel et attaché à son droit absolu, de vivre une démocratie propre, non entachée de violations et de fraude », a dit Me Bouhoubeiny, affirmant que le peuple est plus que jamais attaché à la liberté de ses choix.

« Ils doivent réaliser la conviction du peuple que l’année 2019, sera une étape décisive de l'histoire du pays, qui fera ses adieux à la dictature ; dés lors où le désordre n’est plus admissible, que ce ne sont pas deux ou trois personnes qui décident le sort de la Nation », a-t-il poursuivi.

« De cet instant, nous n’accepterons plus de tutelle », a-t-il dit, affirmant qu’il n y a plus lieu de penser au 3e mandat, à la succession et à l’héritage, qui traduisent un mépris clair du peuple et de ses lois », a ajouté Me. « Les deux Messieurs, doivent enfin, cesser ce genre de diversion de l'opinion publique ainsi qu’à présenter leurs excuses au peuple mauritanien », a-t-il conclu.

Tawary traduit de l’Arabe par Cridem