Le Parquet a interjeté appel, a annoncé mardi lors d’une conférence de presse, le collectif des avocats qui ont défendu les 10 jeunes mauritaniens arrêtés le 16 avril lors de la "Marche pacifique de la jeunesse mauritanienne".
Les dix jeunes ont été libérés le 20 avril, sur décision du Tribunal correctionnel. Une décision contestée aujourd’hui par le Parquet qui vient d’introduire un recours devant la Cour d’Appel.
"C’est une décision qui ne nous surprend pas. Le contraire nous aurait surpris", a affirmé Me Ide El Mohameden, membre du collectif des avocats mis en place pour défendre les 10 jeunes arrêtés le 16 avril, lors d’un rassemblement non autorisé par les autorités mauritaniennes.
Lors de cette conférence de presse, le collectif des avocats a vivement dénoncé le réquisitoire du Parquet général pendant le procès, demandant 3 à 5 ans de peines d’emprisonnement.
"Ils ont mis la barre très haut mais ce n’est pas étonnant. Nous sommes prêts et nous sommes sûrs de nos arguments. Nous sommes prêts pour un nouveau combat que nous sommes certains de gagner", a affirmé de son côté Maitre Ahmed Salmed Boubacar Maaloum.
Commentant le verdict du tribunal correctionnel, Khaly Diallo, un des membres du Comité de réflexion qui pilote la Marche pacifique de la jeunesse mauritanienne, a estimé que "la vérité a gagné". "Le droit a été prononcé pour une fois. Les magistrats ont fait preuve de neutralité dans ce procès. Ils n’ont pas laissé la pression s’exercer sur eux", a-t-il ajouté.
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