Victime du syndrome des défaites répétées à chaque élection présidentielle depuis le début d'un processus démocratique initiée sur les conseils de l'extérieur en 1992, l'opposition mauritanienne
prépare l'échéance de 2019 en cherchant une candidature unique.
Le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU, formé de 10 partis politiques, des organisations de la société civile, des centrales syndicales et des personnalités indépendantes) a mis en place une
nouvelle structure chargée de mener un travail en vue de créer les conditions d’une unité de toute l’opposition dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019.
Cette commission est placée sous la présidence de Yahya Ould Ahmed Waghef, leader du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-Adil), ex-premier Ministre, entouré de plusieurs
personnalités.
«Notre objectif est de fédérer toutes les composantes de l’opposition, le FNDU, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), l’opposition dite modérée et même certaines personnalités membres de l’actuelle majorité, soucieuses des intérêts supérieurs du pays, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019, qui sera une échéance capitale dans l’histoire de la Mauritanie», explique Ould
Waghef.
«Il s’agit notamment de préparer un programme commun, présenter un candidat commun et pousser le pouvoir à améliorer les conditions du jeu démocratique. Des progrès dont la concrétisation doit se faire
à travers la neutralité de l’Etat : par la mise en place d’une institutionnelle consensuelle et réellement indépendante chargé de la gestion et de l’arbitrage du processus électoral. Une administration
territoriale, une justice et des forces armées et de sécurité, neutres et républicaines face aux enjeux partisans impliquant la classe politique», ajoute l’ancien Premier ministre.
http://afrique.le360.ma/mauritanie/politique/2017/04/13/11026-mauritanie...