Le tabloïd Alakhbar a publié, dans son édition du mercredi 8 février courant, quelques noms, de personnalités influentes de l’Etat dont des proches du Président mauritanien, qui, malgré leur retraite de la fonction publique, continuent d’exercer d’autres fonctions ou bénéficient de privilèges plus importants.
Un paradoxe mis en exergue, au moment où le chômage dépasse la barre des 27% et où les jeunes, les plus touchés par ce phénomène social, commencent à dénoncer le faux label de rajeunissement de la classe politique et de l’emploi des jeunes, défendu par les actuels Pouvoirs Publics.
Le journal cite parmi les retraités influents, toujours en activité, le maire de la cité minière Zouerate, l’ex Colonel Cheikh Ould Baya, également conseiller du ministre des pêches et de l’économie maritime ; qualifié dans certains cercles politiques, du véritable locataire de ce département.
Un parlementaire est même allé jusqu’à défier le ministre des pêches et de l’économie maritime Nany Ould Chrougha, de présenter son conseiller Ould Baya à l’assemblée nationale, aux côtés de ses autres collaborateurs ; affirmant qu’une telle incapacité témoigne de l’omnipotence du négociateur mauritanien des accords de pêche avec l’Union Européenne.
Le tabloïd cite aussi Melainine Ould Tomy, nommé après son départ à la retraite, au poste de directeur à la société Tasiast. Une fonction qui doit revenir à des mauritaniens et dont les avantages dépassent ceux accordés aux membres du gouvernement, souligne le journal.
Le directeur de l’agence du registre nationale de la population et des titres sécurisés M’Rabih Ould El Weli et le directeur du projet du nouvel aéroport international de Nouakchott d’Oumtounsy El Kebir Ould Sellamy sont par ailleurs des personnalités influentes restées actives malgré leur retraite, au même titre que Mohamed Ould Babetta, désigné coordinateur du projet de développement urbain.
Le Premier ministre l’ingénieur Yahya Ould Hademine, le ministre de la défense nationalz Mamadou Bathia, le président du Conseil constitutionnel Me Sghair Ould M’Bareck et le président du Conseil économique et social Messaoud Ould Boulkheir sont aussi des retraités recyclés selon le tabloïd.
Le journal assimile enfin la présidence des conseils d'administration des sociétés publiques à des postes réservés aux retraités, illustrant cette assertion par plusieurs « vieux fonctionnaires », siégeant à la tête de ces établissements..
Alakhbar traduit de l’Arabe par Cridem