La SNDE se restructure. «La direction générale élabore présentement un plan pour des départs volontaires», révèle une source du conseil d’administration. Opération pour sauver l’opérateur ou simple campagne de nettoyage ?
En février 2013, le conseil d’administration avait recommandé à la direction générale de fonctionner, pour la pérennité de l’entreprise, avec 500 employés, «sans un de plus».
Cependant, regrette notre source, «à partir de 2013, avec le changement du directoire, l’effectif de la société n’a cessé de croître». «On ne recrutait que le fils ou la fille de tel haut fonctionnaire. »
Les équipes aux manettes de la société à l’image de bien d’autres directoires ( BCM, PNPA, Somelec, Somogaz, Sonimex etc) avaient ouvert les portes des structures publiques aux enfants de la nomenklatura, en dépit des problèmes financiers et sans prendre en considération les avertissements des conseils d’administration, dénonce notre interlocuteur.
Toutefois, la société risque de voir partir ses compétences. Le directeur général de la SNDE, Fall N’guissaly «a proposé aux employés de la société un plan de départ anticipé, avec à la clé des indemnisations et ce, dès les prochaines semaines», indique notre source. Cette décision a été prise pour assainir les finances de la SNDE en proie à des difficultés financières bien avant l’arrivée de l’actuelle équipe aux commandes.
Ce plan de départ volontaire verrait la réduction de l’effectif de l’entreprise de 250 agents sur un total estimé actuellement à 1000 salariés, toutes directions confondues.
La direction générale pense que descendre à 750 au lieu de 1000 employés est l’une des solutions pour la survie de l’entreprise, affirme notre source.
«Les cadres seront les premiers concernés», ajoute notre source.
S’agissant du montant des indemnisations, elle indique que «en plus des droits conventionnels , six mois de salaires bruts sous forme d’encouragement au départ volontaire seront versés».
Après la Somagaz, la TVM, le BANC d’Arguin, la SNDE, la Radio Mauritanie, de nombreux établissements publics structurellement déficitaires ont été sommés par leurs tutelles d’établir des plans sociaux avant la fin de l’année.
Dernière en date, la Sonimex a procédé à une compression au sommet qui s’est soldée par le départ de tous les directeurs. Une mesure qualifiée d’injuste vis-à-vis des responsables n’ayant pas trempé dans le sulfureux dossier des engrais.
Ainsi, une question cruciale se pose : par qui seront remplacés les cadres qualifiés partants ?
rimeco via cridem