Dés l’entame du procès en appel, le pool d’avocats de la défense a annoncé la couleur. Les conseils des détenus ont soulevé les exceptions de forme relatives au cas de flagrant délit qui, selon eux, ne s’appliquent pas aux détenus qui avaient été arrêtés à des lieux différents et éloignés du lieu des échauffourées (à 1250km) et aussi plusieurs jours après. Les procès verbaux établis par la police ne sont pas, de l’avis des avocats, conformes à la loi d’autant qu’ils n’ont pas été paraphés, ni même authentifiés. « Certains officiers de police judiciaire n’étaient pas compétents pour mener les enquêtes, qui n’étaient pas aussi de leurs ressorts territoriaux». Les avocats sont aussi revenus sur les cas de tortures dont été victimes certains des détenus au moment de leur garde à vue. Ils ont demandé l’ouverture d’une enquête sur les cas de tortures, la poursuite des tortionnaires et l’annihilation des procès verbaux.
Le président de la Cour d’appel a mis en délibéré les requêtes de la défense suspendant la séance qui devra reprendre à 17 heures. La salle d’audience s’est révélée trop petite pour accueillir le public.
Plusieurs personnes n’ont pas pu accéder au palais entraînant des attroupements monstres aux alentours du temple poussant les éléments de la garde à disperser la foule venue nombreuse, en dépit des appels à la prudence et des avertissements. Un dirigeant d’un parti récemment reconnu ayant séjourné plusieurs jours à Zouérate a déconseillé aux populations locales tout déplacement et à veiller au grain face à l’arrivée de bandes de délinquants. Des appels relayés dans les mosquées et les marchés. Des propos battus en brèche par les militants de IRA surtout les membres du Comité de la paix qui n’ont cessé de rappeler au public le caractère pacifique du combat mené par l’organisation abolitionniste.
Les militants et sympathisants de IRA ont scandé des slogans hostiles au pouvoir dénonçant la persistance de l’esclavage, du racisme et de l’injustice dans le pays, non sans réclamer la libération de 13 détenus injustement, selon eux, condamnés à de lourdes peines pour des élits imaginaires. Des tambours et banderoles ont été confisqués par les forces de l’ordre. Aucun incident n’a été enregistré.
Le Calame