Aucune réforme constitutionnelle visant à déverrouiller le mandat présidentiel de trois ans n’a été retenu à l’issue des travaux de restitution du dialogue politique engagé par le régime en place à Nouakchott et une partie de l’opposition démocratique, affirme le président Aziz à la clôture du dialogue.
«Bien que de nombreux participants aient requis son amendement, personnellement, je n'ai jamais demandé sa modification, sous quelque pretexte que ce soit, comme je n'ai jamais manifesté un désir quelconque pour un troisième mandat. » Fin de citation.
Avancée par les thuriféraires du régime, notamment certains membres du Gouvernement, le président Aziz en a attribué la paternité à ses opposants. Pour autant, et si les déclarations faites par le président Aziz ont au moins le mérite de clarifier cette position –il aurait pu l’affirmer à l’ouverture du dialogue, le 29 septembre- le président Aziz s’est montré très critique vis-à-vis des dialoguistes qui tentaient, selon lui, de revenir sur l’âge limite des candidats. Comprenez qu’il parlait de Massaoud Ould Boulkheir et concomitamment de Ahmed Ould Daddah, du RFD.
Par ailleurs, le discours présidentiel emprunt d’une grande déception due probablement au refus opposé dans tous les camps politiques d’une révision portant sur la limitation des mandats a été l’occasion pour Ould Abdelaziz d’insister sur la suppression pure et simple du Sénat. «Concernant les propos abordés par le dialogue, l'accord fondamental a recommandé la suppression du Sénat ; ce qui constitue une option objective que certains peuvent désapprouver, mais, un groupe précis ou un parti, non plus un Président, ne peuvent pas imposer au peuple mauritanien, leur opinion. »
Il a enfin abordé les questions du changement des couleurs du drapeau disant que « le peuple mauritanien n'a jamais été consulté par le passé sur l'actuel drapeau ».
Enfin, le président Aziz a promis que les recommandations seront soumises à référendum sans en préciser la date.